Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






vendredi 20 décembre 2013

Photos de la semaine (64) : crèches (2)

Je suis allée cette année à l'Oratoire entraînée par une amie québécoise d’origine libanaise qui voulait acheter des rois mages... Comme nous savions qu'il y avait une exposition de crèches, nous pensions que la boutique nous permettrait de faire quelques emplettes, mais, non... mes personnages italiens, qui ont plus de cinquante ans, ont été remplacés par des créations chinoises sans intérêt.

Cette amie est donc revenue bredouille, mais, personnellement, j'ai collectionné quelques jolies photos de rois mages :



Ceux-ci sont vraiment grandeur nature. Ils sont venus se joindre à la Sainte Famille de la crèche extérieure de l'Oratoire, dorénavant installée bien au chaud dans le Musée depuis que le costumier de théâtre, François Barbeau, les a parés de somptueuses vêtures. 




Dans une autre crèche d'origine suédoise, les rois mages sont un peu en retrait et ressemblent à ces petits personnages de marque Fisher-Price que j'avais enfant...





Quant aux rois mages de cette autre crèche, je crois que je n'ai pas besoin de préciser leur origine...




À la manière des Amérindiens ci-dessus, les rois mages du Salvador offrent au Roi des rois des produits de leur contrée d'origine en lieu et place de la myrrhe, de l'or et de l'encens traditionnels : 




Les trois paysans qui représentent les rois mages apportent, dans des paniers de la région d'Izalco, de la céramique, des grains de café, des fruits, un agnelet et un torogoz, l'oiseau national du Salvador.

Cette petite visite me donne envie de relire Tournier... et vous?

C'était ma participation à la photo de la semaine, initiative d'Amartia.


Petit ajout à la demande de Nadine, car c'est vrai que les rois mages sont ici aussi présentés de façon particulière dans cette crèche du Kenya : 



Voilà, très chère, c'est fait! et merci encore pour cette visite...






vendredi 13 décembre 2013

Photo de la semaine (63) : crèches (1)




L'an dernier à pareille époque, chacune y allait de sa photo de crèche pendant que je rongeais mon frein, happée et retenue par les corrections des copies le plus souvent insipides de mes chers étudiants...

Cette année, pas de copies! Libre comme l'air, je suis donc allée faire un petit tour du côté de l'oratoire St-Joseph -dont je vous reparlerai un jour, car j'y ai quelques souvenirs pas du tout pieux- où se tient une exposition de crèches de divers pays.

À tout seigneur, tout honneur, je commence aujourd'hui par une création canadienne, voire même québécoise : Claude Lafortune, cet artisan qui a des mains magiques pour transformer le papier, a concentré son attention sur la Sainte Famille dont les personnages sont presque grandeur nature...

Petit clin d’œil au jeu que pratiquent les enfants québécois lorsqu'ils doivent déterminer quelle équipe ou quel participant sera le premier à commencer la partie, la légende fait allusion au jeu roche-papier-ciseau... est-ce un usage européen? si ce n'est pas le cas, je vous l'expliquerai.



Ce sera donc ma participation à la photo de la semaine à l'approche de la fête de Noël!



Retrouvez ici les autres participantes à la photographie de la semaine d'Amartia...

P. S. Signalez-moi, s'il-vous-plaît, s'il vous est possible de visionner cette vidéo des archives de Radio-Canada qui présente le travail de Claude Lafortune.  Elle résume bien le parcours de cet artiste unique qui a en quelque sorte développé une branche québécoise bien singulière de l'origami...





vendredi 6 décembre 2013

Photo... non, tableau de la semaine (62) : résolution de l'énigme!

Préambule

«M'enfin! tu nous en demandes de la patience, Marie-Josée!

- Je sais. J'abuse même un peu je trouve.  Disons, pour faire bref, que la "machine" a eu quelques ratés ces derniers mois et rechigne à se remettre en marche au rythme d'autrefois.

- Bon. On te pardonne, mais on espère que l'année 2014 te verra plus assidue auprès des copinautes!

- Je ne peux vous dire que j'en prends la résolution solennelle, car tout le monde sait que les résolutions sont faites pour n'être pas tenues, mais je souhaite, moi aussi, qu'une relative paix d'esprit me permette de ne pas vous faire faux bond trop souvent.»

Plongeons maintenant dans le feu de l'action ou, comme aurait dit Honey Comb avec ses ancêtres bergers : «Revenons à nos moutons.»

Cent fois sur le métier...

Ma fibre pédagogique s'émousserait-elle avec l'âge au même titre que patience et voix qui ne sont plus ce qu'elles étaient? Apparemment oui, car ma question partait dans tous les sens et ne fournissait pas assez d'indices, ce qu'a prouvé le fait que tout le monde a séché! Lorsque cela arrive, celles d'entre vous qui ont déjà enseigné ou qui enseignent toujours savent qu'elles ne peuvent alors incriminer le manque de préparation de leurs étudiants...

Je reviens donc sur les éléments de ma question «mal foutue» pour les éclairer.



Of mice and men

Vous avez facilement identifié le roman de Steinbeck auquel je faisais référence : Des souris et des hommes. Je l'ai d'ailleurs relu, presque quarante ans après ma première lecture, et j'ai été surprise de l'omniprésence du dialogue, comprenant ainsi ce qui avait facilité l'adaptation télévisuelle avec Jacques Godin et Hubert Loiselle qui a fait date dans les annales de la télé québécoise.

Georges et Lennie peuvent-ils être assimilés à des Hobos? C'est en tout cas l'hypothèse que j'ai postulée pour construire ma question.  Le mot «Hobo» est présenté ci-dessus dans la légende qui accompagne la première planche de Jean-Paul Eid.

Graffiti : qui? quoi? où? quand? comment?

Jean-Paul Eid est l'auteur de cinq planches (43,2 X 55,9 cm) au crayon et lavis numérique que vous pouvez admirer au Musée des Beaux-Arts de Montréal jusqu'au 30 mars 2014.

Ces planches constituent l'une des quinze bandes dessinées originales réalisées pour célébrer le quinzième anniversaire de la maison d'éditions spécialisée en BD,  la Pastèque.  L'originalité de ces réalisations vient du fait que chaque auteur a choisi une oeuvre de la collection du Musée dont il s'est inspiré pour produire sa bande dessinée.  Jean-Paul Eid a choisi le tableau de Bertram Brooker intitulé Solitairedaté de 1939. Eid a imaginé les aventures de ce personnage vivant comme un Hobo. Chacune de ses planches se conclut par l'un des graffiti que je vous ai mis en ligne.

Voici le détail d'une des planches de Jean-Paul Eid où l'on voit le Hobo traçant un de ces signes: 


Par respect pour ce créateur, je ne mettrai pas en ligne les planches que vous pouvez toutefois voir à la fin d'une vidéo où l'on présente l'exposition ou en consultant le catalogue qui l'accompagne dont vous pouvez recommander l'achat à vos bibliothèques respectives. 

Cette bande dessinée de Jean-Paul Eid est très belle; j'aime tout particulièrement la palette qu'il a utilisée. Michel Rabagliati remporte toutefois la palme, à mon goût à moi, avec une idée de départ qui est hilarante.  Il s'est inspiré d'un tableau de Mirò. 

Vous pourrez compléter votre visite virtuelle de cette exposition en vous reportant au site du Musée qui met en ligne chaque semaine une capsule vidéo présentant l'une des œuvres.  La dernière en date est justement celle de Rabagliati...

Bonne écoute! 

C'était ma participation à la photo de la semaine d'Amartia!









samedi 23 novembre 2013

Photos de la semaine (61) : qui a peur de Mia, descendante d'un Wolf?

Je suis un ange


...cornu, avec des ailes de tôle!


Pitié! Assez de promenades!!!



Position de Mia sur la Charte des valeurs québécoises :
«Le port du voile pourrait être toléré...avec "découvrement" des oreilles.»



À la garderie Honey Comb inc. le lavage final est inclus dans le forfait, mais pas le séchage par culbutage.

C'était ma participation à la photo de la semaine d'Amartia!




samedi 16 novembre 2013

Photo de la semaine (60) : Mia la crapule...



Bonjour! Mon nom est Mia... enfin, je ne suis plus tout à fait certaine, car Marie-Josée me nomme parfois «crapule», parfois «crapaud plein d'puces, plein d'poux»; peut-être que je devrai m'habituer à ces nouvelles appellations.

Je suis en vacances chez elle pour deux jours et demi, car mon maître avait besoin de se reposer, je ne sais pas trop pourquoi... J'en profite pour débarrasser Marie-Josée des bouts de bois qui traînent sur son terrain qui est, soit dit entre nous, plutôt mal entretenu!

J'oubliais : Marie-Josée fait dire qu'elle vous donnera bientôt la réponse à l'énigme de la semaine dernière. Il paraît qu'elle n'a pas le temps en ce moment puisqu'elle doit s'occuper de moi. Je suis pourtant une petite bull terrier obéissante, enfin... généralement. J'ai toutefois la tête un peu dure, mais je crois que Marie-Josée me bat d'une longueur sur ce terrain. Il faut dire que c'est une «vieille chose» avec de l'expérience alors que moi, je suis une petite jeunesse d'à peine un an.

À tout bientôt donc. Je retourne gruger ce que je trouve comme le tronc du gardénia dans le bureau de Marie-Josée...



mardi 12 novembre 2013

Énigme nord-américaine?

Me revoici donc...

Pour faire bref, disons que l'année 2013 sera à marquer d'une pierre noire plutôt que blanche dans mon cas. Je n'épiloguerai pas : nous avons toutes notre lot d'épreuves...

Plus intéressant, une petite énigme qui réjouira certainement Nathanaëlle, mais, cette fois-ci, je me demande dans quelle mesure je n'épuiserai pas ses ressources de fin limier.

Car je crains que le phénomène ici évoqué soit plus nord-américain qu'européen... Nous verrons bien. Après tout, il y a chez vous des lectrices de romans américains et il y en a un qui m'est tout de suite venu à l'esprit en préparant mon énigme. Deux personnages principaux : un grand, plus ou moins intelligent, mais très sensible aux animaux, et un petit, plus malin...

Mais ma devinette repose surtout sur les images qui suivent : 






Excusez les pastilles de lumière : j'étais au Musée des Beaux-Arts dans l'une des expositions et je n'ai pu les éviter...

Ces quelques images sont associées à l'une des expositions présentement en cours et qui m'a réjouie vu mon grand amour du sujet dont j'ai d'ailleurs déjà parlé ici.

Vous en ai-je assez dit?  J'ajouterai un autre indice jeudi...

Amusez-vous bien ou pestez contre la revenante, à votre goût!

@ +

MJ


dimanche 3 novembre 2013

Bientôt de retour!

Quelques copinautes m'ont fait l'honneur de s'enquérir de ma santé... Disons que j'ai eu un passage à vide dont j'émerge lentement, mais sûrement.  Je devrais donc être en mesure de vous revenir le 8 ou le 15 novembre.

Patience, donc!

À tout bientôt

Marie-Josée

vendredi 6 septembre 2013

Photo de la semaine (59) : Girasole gira mondo



Voici la conclusion de mon billet précédent...

L'aventure des tournesols est maintenant presque terminée, mais elle a connu un dénouement intéressant dont j'aimerais vous faire part.

Il y a bien un quart de siècle maintenant, une petite Romaine est débarquée à Montréal, car le papa venait y passer quelques années comme responsable des équipes de réparations d'Allitalia, cette compagnie atterrissant alors encore à Montréal.

Alessia avait une douzaine d'années, ne parlait que l'italien, mais devait s'intégrer dans une école française le plus rapidement possible. Les Marcellines, religieuses milanaises établies à Montréal depuis le début des années soixante, acceptèrent donc de prendre Alessia et comme j'étais tout à la fois une ancienne de leur collège et une italophone confirmée donnant de surcroît des cours privés pour payer mes études, on imagine facilement ce qui s'ensuivit.  Venant plusieurs fois par semaine pour aider Alessia et ne dédaignant pas les «due spaghetti» offerts par la mamma, l'étudiante vieillissante de même que ses parents devinrent des amis et le sont restés.

Depuis ce temps lointain, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts du Tibre et du St-Laurent. Alessia est devenue enseignante à son tour, de sciences naturelles. Face de bouc, comme dit Tilia, ayant parfois son utilité, Ale a récemment vu la photo ci-dessus que j'y avais postée. Et de me demander s'il s'agissait d'une de mes photos et d'ajouter qu'elle aurait plaisir à l'utiliser en classe, car on y voyait très bien la parfaite géométrie de la fleur du tournesol et l'ouverture de chacune des petites capuches jaunes.

Je lui ai donc envoyé une série de photos qui ont servi à instruire de petits Romains de onze ans un matin de septembre de cette année!

Les réseaux sociaux, même si j'en fais un usage plus que modéré, ont donc parfois, comme n'importe quel instrument, une certaine utilité!

Retrouvez les autres participantes à la photo de la semaine chez Amartia


P. S. Un petit ajout pour Françoise qui n'aime pas les fleurs jaunes 

Une anémone du Japon qui fleurit aussi dans le jardin d'Aloïs



dimanche 25 août 2013

J'ai parfois l'esprit un peu pervers (b) : réponses

Voici donc la conclusion du diptyque que certaines ont prolongé en donnant leurs propres réponses aux questions posées dans leur commentaire.

Comme d'habitude, Nathanaëlle a brillé! Par contre, il faudra qu'elle m'explique comment elle a fait pour L'Ultime Alliance, car je n'ai pas souvenir d'en avoir parlé...

Le livre que je recommande le plus souvent à mes amis

Car, oui, Françoise, ce n'est pas Proust que je recommande, craignant de me faire lyncher ou traiter de cinglée. Il faut dire que je ne compte guère de littéraires parmi mes amis leur trouvant l'esprit trop tarabiscoté pour les fréquenter au quotidien; je les préfère dans les livres.




Proust, je me contente de l'imposer, à travers Combray, à une centaine d'étudiants par année, espérant ainsi que trois ou même quatre d'entre eux, les années les plus fastes, entreront à jamais dans ce monde qui les accompagnera tout au long de leur existence. Je me fais alors conspuer, autant par les étudiants que par les collègues, mais peu me chaut : élitiste je suis et n'ayant pas souvent l'occasion de l'être, j'entends faire lire Proust jusqu'à la fin de ma carrière. Ayant alors enseigné plus de trente ans, j'aurai formé environ cent lecteurs de Proust, ce qui est déjà bien.

Non, comme Nathanaëlle l'a deviné, l'ouvrage avec lequel je suis certaine d'avoir un succès absolu et incontesté, plutôt que de récolter jérémiades et anathèmes, c'est plutôt le livre de Billon, L'Ultime Alliance.  J'ai dû lire ce roman pour la première fois il y a une vingtaine d'années et je le relis périodiquement. C'est peut-être le chef-d'oeuvre de l'auteur qui a aussi publié L'enfant du cinquième nord et Le bâillement du diable. 

L'Ultime Alliance  a comme sous-texte La Montagne magique de Thomas Mann puisque l'action se déroule dans le même sanatorium et que le personnage principal, un jeune canadien du nom de Daniel, lit ce roman au moment où il séjourne en Suisse. J'en suis tout à fait
capable, mais je n'aime pas résumer les livres; je préfère vous dire : si votre curiosité est suffisamment piquée, lisez-le. Vous ferez alors la rencontre de la plus belle galerie de personnages qu'il m'ait été donné de fréquenter. Le tout sur fond d'expériences prenant en compte la réalité du monde cérébral. Fascinant je vous dis. Car Billon se tient toujours sur un fil très mince entre la réalité scientifique que, de toute évidence, il connaît, et la science-fiction qu'il produit par une simple extrapolation à partir de données qui ne sont pas encore vérifiées. Magistral quoique difficile à trouver en librairie.

La raison de mon dernier fou rire

Nathanaëlle a effectivement retrouvé la séquence. J'avais oublié toute la partie explicative qui précède pour isoler uniquement le moment de la lutte entre Doris Day et le robot-aspirateur.  Je ne me suis pas roulée par terre cette fois-ci, la souplesse, pour ce faire, manquant un peu, mais j'ai tout de même bien ri... Merci beaucoup! Peut-être faudrait-il entreprendre dès aujourd'hui une liste de nos fous rires, histoire de la regarder lorsque les jours se font gris...

Plaisirs d'hiver ou d'été

Apparemment, je me plains beaucoup sur ce blog, car mes tirades contre le pelletage ont marqué les esprits. Pourtant, je n'aime guère l'été non plus... La tonte de la pelouse prenant la place du pelletage. Je sais, Françoise : j'aurai de petits moutons lorsque je me déciderai à adopter un autre chien de Berger.

À vrai dire, j'aurais élargi cette question pour y adjoindre les autres saisons. Au Québec, seule la région de la péninsule gaspésienne qui 
s'avance assez loin dans le Saint-Laurent peut voir son climat tempérer par la présence de l'océan et encore. Les hivers y sont tout de même rigoureux tout comme dans les îles de la Madeleine, tout près de ce petit bout de France en terre d'Amérique : les îles de Saint-Pierre et Miquelon.



La péninsule gaspésienne qui se situe bien au nord de Montréal


La ville de Laval, où j'habite, est bien davantage à l'intérieur des terres. Le climat continental engendre donc des hivers rigoureux et des étés devenant caniculaires au moins pendant quelques semaines.

L'île de Laval par rapport à l'île de Montréal



C'est donc dire que ma saison préférée... c'est plutôt l'automne alors que les jardins, autant potagers que floraux, sont à leur apogée sans que les maringouins ne viennent en gâter la jouissance. Je vous épargne, pour le moment, une photo somptueuse de l'automne québécois, mais je ne dis pas que je vais me retenir jusqu'en octobre!

L'odeur qui me ramène en enfance

Ma madeleine à moi, c'est l'odeur de la dinde : ma mère, recevant à Noël, enfournait l'oiseau le soir du 24, car il était énorme!!! La maison était donc embaumée dès le réveillon, et cette odeur est peut-être ce qui me ramène le plus à cette époque que j'aimerais bien revivre, ne serait-ce que l'espace d'un rêve, autant pour la gourmandise que pour revoir ceux qui participaient au festin et qui s'en sont allés depuis bien des années déjà.

Voilà! Qui prendra le relais? Une ancienne ou une nouvelle retraitée?









vendredi 23 août 2013

Photo de la semaine (58) : tournesols (pour Josée)




La fête de Pâques, marquée, dans le monde chrétien, par la résurrection du Christ, s'est produite pour moi cette année peu après le décès de mon grand chien qui lui, n'est pas revenu, malgré mes appels pressants.

Une amie a toutefois voulu souligner la nécessité d'aller de l'avant en m'offrant, pour cette fête, une enveloppe de graines de tournesols :


Je suis sensible aux symboles et aux images, ce que cette amie sait fort bien : ses cartes «clins d’œil» m'arrivent toujours au moment opportun pour me remonter le moral ou éclairer une journée qui aurait été autrement  bien morne.

Le petit monsieur aux cheveux blancs et aux bras croisés de l'enveloppe m'a donc interpellée, et j'ai semé mes graines de tournesol à l'arrière du potager en me disant que les fleurs dépasseraient bientôt les plants de tomates.

Erreur.  J'ai dévolu au potager les nombreuses heures autrefois consacrées à Honey avec le résultat que les plants de tomates sont devenus aussi hauts que moi! Il m'a donc fallu attendre, et transporter des arrosoirs, et bichonner mes graines pour que quelques-unes survivent et que mes tournesols finissent enfin, alors que l'automne approche, par surplomberer les fameux plants de tomates!


Et, comme le montrait la toute première photo, ils sont de surcroît sur le point de fleurir!

Dans un livre pour les enfants, ce pourrait être une fable sur l'amitié qu'il faut cultiver, entretenir, parfois «désherber» pour qu'elle puisse grandir.

Pendant ces derniers mois qui ont été difficiles pour les raisons déjà évoquées ici, il est certain que les amitiés réelles ou virtuelles ont été autant de «soleils» qui ont ramené un peu de lumière sur une fin d'hiver et un printemps qui ont par ailleurs été le plus souvent très gris.

Que chacune en soit ici remerciée.


Il s'agit de ma participation à la photo de la semaine d'Amartia.




mardi 20 août 2013

J'ai parfois l'esprit un peu pervers (b) : questions

Voici donc la suite et la fin de mon «remodelage» du questionnaire de Marie-Paule, transmis par Nathanaëlle... Encore quatre questions auxquelles vous aurez, du moins je l'espère, plaisir à répondre...

Le livre que je recommande à mes amis :


Ce sera peut-être un peu trop simple si vous fréquentez mon blog depuis un moment aussi vais-je  exclure Gabrielle Roy, Jacques Poulin et Hergé.

a.  Colette, La maison de Claudine;
b.  Pierre Billon, L'Ultime Alliance;
c.  Jean-Jacques Pelletier, Les Gestionnaires de l'apocalypse;
d. Marcel Proust, Du côté de chez Swann.





La raison de mon dernier fou rire :


Ici, pas de choix multiples, mais plutôt un appel à vos propres souvenirs.  

Je ne suis guère sujette aux fous rires aussi me suis-je automatiquement rappelé une des rares fois où il m'est arrivé de me rouler par terre, dans ce cas-ci, au sens littéral du terme. 

Il faut dire que j'étais enfant et, dans les années soixante, la production télévisuelle québécoise étant davantage concentrée en fin d'après-midi ou en soirée, il y avait souvent des films américains l'après-midi avant les émissions de 16 heures pour les enfants.

 
J'ai donc conservé une vague image d'un couple mal assorti, Doris Day pour le personnage féminin, de cela je suis certaine, et peut-être Cary Grant pour le personnage masculin.  Installée dans une maison présentant déjà des prototypes futuristes associés à la domotique, Doris Day se fait poursuivre par un aspirateur autonome, genre robot. Ou j'étais très fatiguée, ou la scène est vraiment d'un cocasse insoutenable, car je n'ai jamais eu un pareil fou rire.

Avez-vous une idée du titre de ce film et, le cas échéant, était-ce l'âge qui a provoqué ce fou rire, la fatigue ou y avait-il vraiment matière à se «bidonner» de belle façon?



Plaisirs d'hiver ou d'été?



a. Hiver;
b. été.


L'odeur associée à l'enfance



a.  le feu de bois;
b.  la dinde;
c.  le feuillage des tomates;
d. la pâte à pizza maison.

P. S. Je ne veux «taguer» personne, comme on dit sur les blogs, mais j'ajouterai qu'étant curieuse, de cette curiosité qui naît de l'intérêt porté aux êtres, si quelqu'un veut prendre le relais, je lirai avec plaisir ses billets.

Car il existe, me semble-t-il, un moyen terme entre «le moi [...]haïssable»  de Pascal et l'hypertrophie du moi contemporain : ce moi témoigne d'une présence devenue tranquille au monde et porte sur ce dernier un regard par essence unique, mais éphémère.  




Les réponses seront publiées dimanche!



samedi 17 août 2013

J'ai l'esprit un peu pervers (a) : réponses...

Vous excuserez, je l'espère, le délai.  L'idée n'était pas de vous faire languir, mais le Cégep, même si je n'y suis pas encore retournée, se manifeste déjà, et pas nécessairement par ses meilleurs côtés. Laissons cela... 

Voici donc les réponses aux questions auxquelles j'ai ajouté quelques commentaires individuels dans le billet précédent. Vous verrez, par ailleurs, que n'étant pas une littéraire pour rien, je donne plutôt dans la nuance que dans l'affirmation péremptoire...

Ma couleur préférée...

Certes, Nathanaëlle avait bien raison de remarquer que je me vêts souvent de bleu, comme les enfants de Marie, et c'est probablement ma couleur préférée lorsque je recherche le calme, ce en quoi je ne suis guère originale; le bleu est, en effet, la couleur la plus prisée à travers la planète d'où son choix pour les organismes internationaux comme les casques bleus ou pour les symboles comme celui qui représente l'Europe.  

J'avoue toutefois que le bleu intégral, si l'on exclut les vêtements pour lesquels j'aimerais bien, comme Gaston Gallimard, adopter une fois pour toutes le costume marine qu'il agrémentait, pour le soir, d'un nœud papillon, le bleu intégral, donc, ne convient pas à mon environnement, car, dans un pays de grand froid où la lumière est bleutée par la neige une bonne partie de l'année, cela aurait tendance à provoquer une sensation de trop grande fraîcheur pour être agréable.

Pour mon lieu de travail, j'ai donc opté pour la «terra cotta», la couleur terre de Sienne que j'affectionne et qui s'allume de belle façon lorsqu'entre la lumière de cinq heures :






Quant au rouge, c'est le complément parfait du bleu, mais en plus petite quantité d'où la prépondérance du rouge de la chaussette...

Mais réunir le bleu et le joli roux de mon grand chien, c'était vraiment le pactole !

Cette photo est tout particulièrement dédiée à Françoise...


L'objet dont je ne me sépare jamais


Soyons franche, là aussi, j'ai un peu triché... Montre, canif et plume m'accompagnent tout le temps.  

Pourquoi plusieurs canifs? Je les oublie dans une poche, pense les avoir perdus, en rachète un, puis retrouve le précédent. Le Laguiole est trop gros pour une poche normale, mais il est dans le sac pour les voyages plus ou moins longs.  

La montre est l'objet le plus ancien : cela fera trente-trois ans en septembre que ma mère me l'a offerte pour mon départ à Lyon. Comme on dit ici, je ne suis pas très brise-fer et à cela s'ajoute le fait qu'à l'époque de l'achat, l'obsolescence programmée des objets n'était même pas en gestation...

Montre et Waterman connaissent toutefois une concurrence déloyale en la personne de cet objet machiavélique entré dans ma vie pour me consoler d'une bronchite qui n'en finissait pas de finir l'été dernier : le iPod. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un appendice qui m'est poussé dans la main comme c'est le cas pour mes étudiants, mais Dieu que cet objet est utile : chronomètre pour les exercices à l'elliptique, carnet de notes avec l'application Evernote, mini-récepteur pour l'écoute de mes podcasts, appareil photo de secours lorsque l'autre est vraiment trop lourd pour mes cervicales usées... Vous connaissez tout cela aussi bien que moi. J'avoue donc qu'à la maison à tout le moins, c'est certainement l'objet qui est toujours le plus proche de moi...

Mon actrice préférée

Quoique j'aie présenté une brochette de comédiens que j'apprécie vraiment, tout particulièrement le couple formé par Vittorio Gassman et Fanny Ardant dans le film La Familglia d'Ettore Scola ou, mieux encore, dans Benvenuta d'André Delvaux, Vanessa Redgrave demeure la comédienne que j'aime le plus pour au moins deux raisons : c'est tout d'abord la première actrice que j'ai vue sur grand écran, car mon père avait un handicap à la jambe droite et, ma mère ne conduisant pas la voiture, j'ai mis beaucoup de temps avant de voir un film sur grand écran si j'excepte les deux ou trois sorties familiales pour voir des films de Walt Disney comme l'Apprentie-sorcière dans un ciné-parc. Je ne sais pas si cette formule existe en Europe. Elle est en train de disparaître même ici : il s'agissait de cinémas en plein air sur très grand écran, que l'on pouvait visionner en restant dans sa voiture. On mettait une sorte de haut-parleur à l'intérieur du véhicule et l'on regardait l'écran. Pour les enfants, c'était magistral, car on pouvait adopter la position que l'on voulait, parler, avoir une couverture, et son toutou préféré...

Toujours est-il qu'il a fallu que j'attende de pouvoir me déplacer facilement par mes propres moyens pour avoir accès aux salles de cinéma et la première expérience, à la fin de mon secondaire en 1977, fut le visionnement du film de Fred Zinnemann : Julia. J'ai longtemps attendu la version en DVD, mais elle est disponible depuis quelques années si vous voulez vous rafraîchir la mémoire.

Il s'agit de l'adaptation d'un des chapitres de Pentimento, livre de souvenirs de l'écrivain américain, Lilliann Hellman surtout connue pour ses œuvres théâtrales.  Elle fut aussi la compagne de Dashiell Hammett, maître du roman noir américain qui écrivit entre autres The maltese Falcon. Vanessa Redgrave y donne la réplique à Jane Fonda qui tient le rôle principal, mais, malgré le nombre restreint de scènes où elle apparaît, Vanessa Redgrave vole un peu la vedette. Elle a d'ailleurs obtenu, pour cette prestation, l'Oscar du meilleur second rôle féminin.  Par contre, sa prise de position contre le sionisme au moment de la réception de son prix lui a fermé pour longtemps les portes d'Hollywood où les réalisateurs et les producteurs juifs sont en grand nombre. Cet engagement politique est la seconde raison pour laquelle j'admire cette actrice, car c'est un engagement qui ne s'est jamais démenti, contrairement à ce qui s'est produit pour Jane Fonda.


L'ayant raté à Broadway lors d'un voyage à New York, je me suis reprise à Londres quelques années plus tard dans une pièce où elle jouait aux côtés de son frère, car toute la famille Redgrave est associée au monde du théâtre et du cinéma en Grande-Bretagne. 

Cigale ou fourmi?



Il y a quelques années, alors que ce sujet commençait à devenir à la mode, un documentaire avait été consacré à la simplicité volontaire.  Je n'avais pas beaucoup prisé la position de certains des participants qui, pour pratiquer cette forme de restriction volontaire des dépenses, vivaient un peu en parasites aux dépens de leurs voisins leur empruntant ou récupérant tout ce que ceux-ci avaient acheté et dont ils n'avaient plus usage.

Par contre, l'attitude d'un médecin, père d'une famille de plusieurs enfants, me convenait davantage : restrictions concernant ce qui est utile, mais sans grand intérêt intellectuel. Il conservait ainsi la même voiture pendant des années, l'usant jusqu'à la corde, si je puis dire. Par contre, pour tout ce qui relevait de l'accès à la culture, qu'il s'agisse de cours ou de l'achat d'un écran de télé ou d'un ordinateur pour la maison, les cordons de la bourse étaient facilement déliés. 

Pour résumer, disons que je suis fourmi pour me permettre d'être cigale pour les choses qui me tiennent vraiment à corps : l'art, la culture... et les grands chiens!

J'espère que ce billet vous aura, au détour, appris quelques petites choses dans l'absolu et non seulement sur ma propre personne.

La deuxième portion du questionnaire sera en ligne mercredi.

Merci à toutes les participantes à la première partie.


Petit ajout pour répondre au deuxième commentaire de Nathanaëlle.  J'ai donné des précisions sur le lieu de la photo dans mes réponses aux participantes dans le billet précédent. Ce n'est pas le Louvre, mais c'est à proximité puisqu'il s'agit d'une photo prise dans le jardin du Palais-Royal, près de l'entrée qui se trouve à proximité de la rue de Rivoli qui longe l'extérieur du Louvre si je me souviens bien...