Mes vacances estivales seront vraisemblablement plutôt casanières. J'aimerais bien gagner quelques millions et pouvoir ainsi me pourvoir d'une caravane et d'un chauffeur pour me conduire, avec mon grand chien, aux abords de Central Park où nous ferions nos promenades matutinales, mais, certaines personnes de ma connaissance m'ont affirmé, statistiques à l'appui, que j'étais une inconditionnelle rêveuse et qu'il était fort peu probable que le Dieu Hasard qui m'a dédaignée tout au long de ma jeunesse m'accorde tout à coup quelque intérêt en mon âge mûrissant…
Me restera donc la poésie pour dire mon illusoire nomadisme en ce texte de St-Denys Garneau que j'affectionne entre tous :
Je ne suis pas bien du tout assis sur cette chaise
Et mon pire malheur est un fauteuil où l'on reste
Immanquablement je m'endors et j'y meurs.
Mais laissez-moi traverser le torrent sur les roches
Par bonds quitter cette chose pour celle-là
Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux
C'est là sans appui que je me repose.
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Valpiana, préalpes bergamasques, Italie |