Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






lundi 6 décembre 2010

Entrée en matière : une reliure pérenne...

J'ai récemment reçu en cadeau un tout petit volume relié en cuir, édité à Limoges en 1895 : L'Évangile ou la vie de Jésus par le révérend père Alexis de Barbezieux, capucin.



Il s'agit d'une retranscription de l'Évangile, accompagnée de commentaires du révérend père lui-même ou de Bossuet...



Même si je ne suis pas croyante, je sais que la Bible est un fascinant recueil d'histoires que l'on nous demandait d'ailleurs de pratiquer assidûment dès l'entrée en hypokhâgne. Ce n'est toutefois pas cela qui me retient.



Le petit ouvrage du révérend père a manifestement beaucoup servi à l'édification d'une âme certainement plus pieuse que la mienne! Il a malgré tout survécu, car il provient d'une époque où l'on croyait à la pérennité des choses. On les fabriquait donc en conséquence. La reliure de cuir de ce livre de 115 ans est certes un peu fatiguée aux coins et aux plis de la couverture, mais elle n'a autrement pas bronché et les fils rouges et jaunes qui servent à retenir les cahiers sont toujours bien visibles, sans qu'aucun n'ait lâché.


Cette entrée en matière étant peut-être un peu longue pour un blog, je dirai dans un autre message, si tant est que celui-ci trouve lecteurs et lectrices, le livre que j'aurais aimé trouvé sous cette couverture avenante, dans un format que j'aurais plaisir à transporter partout avec moi : La Tournée d'automne de l'écrivain québécois Jacques Poulin.