Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






vendredi 17 mai 2013

Photo de la semaine (51) : deux mois dans trois jours...



Malgré la rapidité avec laquelle tout doit dorénavant se vivre et se consommer, le deuil demeure un processus long, complexe. 


On croit avoir un peu progressé, puis, au hasard d'une rencontre ou d'une lecture, on retombe plus bas qu'avant.


Il faut tout particulièrement se méfier de la musique. Elle a le pouvoir de faire naître images et  sentiments puissants dans le temps de le dire, et l'on tente alors vainement de lutter contre l'émotion presque instantanée qui vous submerge et balaie tous vos retranchements ...


Le temps est l'unique consolateur paraît-il. C'est ce que ma mère m'avait dit, quelques semaines avant sa mort, et elle savait de quoi elle parlait, elle qui avait perdu sa propre mère à l'âge de dix-neuf ans : «On n'oublie pas; on n'oublie jamais... mais, avec le temps, on devient moins triste. Sinon, ce serait insupportable...» 


Je veux être plus vieille.


C'est ma participation pas très folichonne, j'en conviens, à la photo de la semaine d'Amartia. Si la photo n'a malheureusement pu être faite ces jours-ci, elle reflète bien mon état d'esprit actuel.