Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






mercredi 23 mai 2012

Petite leçon de grammaire des temps

Au lendemain du centième jour de la grève estudiantine qui semble vouloir se prolonger tout l'été, le vieux prof en moi, qui n'est jamais bien loin de la surface, s'agite : j'ai besoin de dispenser mon savoir coûte que coûte et je me permets donc cette petite leçon qui aura l'heur, je l'espère, d'enjoliver encore davantage la prose des copinautes qui mettent le meilleur d'elles-mêmes dans ces messages, échos, billets et autres textes...

Voici, en guise d'introduction, un petit texte de ma plume pour illustrer mon propos avant que je ne l'explique :

«Fut un temps où je considérais les blogs comme une sorte d’expansion au quotidien de l'autofiction à la manière Angot : je fuyais donc à grands pas, prenais mes jambes à mon cou et passais chaque jour devant les invites sans me retourner.  Cet habituel comportement, que je perpétuais en ignorante que j'étaisfut, un jour béni, interrompu par une ancienne élève devenue maître d'un jour qui m'enseigna, en quelques courriels et rencontres, les rudiments de l'art du blog, mode d'écriture ne ressemblant en rien à ce que j'avais préalablement imaginé...

Je n'eus donc pas à chercher bien loin dans ma besace, ma verbomotricité proverbiale se déclenchant à n'importe quelle occasion.  Je fis donc mes premières armes et, un an et demi plus tard, j'en suis fort aise!»



Le petit texte ci-dessus est un récit, dans ce cas, d'un fait avéré...

J'ai tenté d'y démontrer l'alternance dans l'utilisation du passé simple et de l'imparfait, deux temps qui se marient pour modifier le rythme de la narration.

Dans une histoire, vraie ou fausse, l'imparfait de l'indicatif sert souvent à la description : 

«C'était au pays de Catherine, une ville de hauts fourneaux flambant sur le ciel, jour et nuit, comme de noirs palais d'Apocalypse.  Au matin les femmes essuyaient sur les vitres des maisons les patines des feux trop vifs de la nuit.

Les fenêtres de Catherine étaient claires, le carrelage de la cuisine luisait comme un bel échiquier noir et blanc.  Toute transparence refaite à mesure, Catherine ne s'était jamais laissée devancer par le travail et le temps.» Anne Hébert, Les chambres de bois, 1958. (1)

Mais lorsque couplé au passé simple, il marque plutôt une action qui dure, se répète, s'étale en longueur jusqu'à ce qu'un évènement ponctuel  vienne la tirer de sa léthargie! Cette action qui ne se produira qu'une fois est alors évoquée au passé simple :

«Un soir d'automne, au Chenal du Moine, comme les Beauchemin s'apprêtaient à souper, des coups à la porte les firent redresser.  C'était un étranger de bonne taille, jeune d'âge, paqueton au dos, qui demandait à manger.»  Germaine Guèvremont, Le Survenant, 1945 (2)

Ce beau récit de Germaine Guèvremont reprend la structure que vous avez rencontrée dans le grand roman de l'adolescence qu'est Le Grand Meaulnes dont la première phrase, au passé simple, marque aussi la rupture qu'introduira l'arrivée de ce personnage dans la vie de François Seurel :

«Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189...»

*****

J'espère qu'on ne verra pas dans ce petit billet un étalage de pédantisme gratuit et qu'il trouvera son utilité.  Pendant que mes étudiants réclament le droit à l'éducation, je suis d'une génération qui la considérait encore comme un privilège puisque mes parents n'y avaient eu droit que dans une très modeste mesure.  Il me semble donc normal de partager ce que j'ai reçu aussi souvent que je le peux!

Un élève m'a un jour photographiée à mon insu et m'a fait parvenir ce cliché!


P.S. J'ajouterai avec un malin plaisir que mon accent québécois, pas tellement marqué mais tout de même, sert bien mes étudiants brouillés comme la pluaprt de mes contemporains avec ce temps appelé à disparaître, comme l'imparfait du subjonctif, qu'est le passé simple.  Car seule une petite lettre distingue la première personne de celui-ci et celle de l'imparfait des verbes du premier groupe : le «s».  Cela ne s'entend guère en France, car le «é» de j'avisAI et le «è» de j'avisAIS se prononcent de la même façon.  Il y a pourtant une nuance, comme je viens de l'expliquer, et je cultive cette «distinction locale» pour éviter au moins une erreur sur les trente que je corrige régulièrement dans les copies!



(1) Pour être tout à fait correcte, je dois vous indiquer que le dernier verbe composé est un imparfait, mais un imparfait à la voix passive.
(2) L'imparfait descriptif prend ensuite le relais.  Ce tout dernier roman de la terre, publié la même année que Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy, mérite le détour par sa langue riche d'images.

19 commentaires:

  1. Marie-Josée, votre amour du français vous honore et devrait donner à réfléchir à nombre d'entre nous. J'ai parfois l'impression que le subjonctif est devenu en France une forme d'un luxe achevé, mais je dois avoir mauvais esprit...
    J'aime bien cette photo de vous à votre bureau. La spontanéité de l'élève qui l'a prise prouve son attachement à votre personnalité généreuse.
    Je vous souhaite une reprise prochaine des cours dans les meilleures conditions.
    Anne

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    1. Vous savez, Anne, l'amour de la langue me semble être une condition de l'exercice de ma profession puisque j'enseigne la littérature...

      La langue est l'instrument qui permet de nommer le réel; une langue appauvrie engendre donc un rapport lacunaire à ce qui nous entoure. Or, j'aime suffisamment l'existence pour ne pas vouloir être privée d'un seul de ses aspects!

      Quant à la reprise des cours, je serai fixée demain, mais il est peu vraisemblable que ce soit avant la mi-août...

      Bonne fin de semaine toute proche!

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  2. Oui, oui Marie-Josée, je me rappelle très bien de tout cela, j´adorais la grammaire et je l´aime encore.
    En écrivant j´ai souvent des "manques", moi qui connaissait si bien mes règles.
    Alors pardonne-moi si je fais des fautes, chère professeur, c´est la mémoire qui flanche.
    Bien aimé ton billet.
    Je ne suis pas arrivée à publier ton commentaire sur Agatha Christie, dommage car je le trouvais très savoureux.
    Bonne journée ou soirée selon...

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    1. Tu sais, Alba, j'ai hésité à publier ce billet, car je ne voudrais pas que cela suscite la moindre inhibition chez mes lectrices qui sont aussi les rédactrices de textes que j'apprécie suffisamment pour avoir voulu les enjoliver ou les parfaire dans leur expression.

      Ne te préoccupe donc pas trop des erreurs éventuelles, mais, si d'aventure tu as ici appris quelque chose qui pourra te servir, j'en serai fort aise!

      Je récidive sur ton blog : peut-être que cela fonctionnera cette fois!

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  3. Cela me rappelle quand je fis la classe à mes filles : il me fallut alors réapprendre la grammaire et replonger dans le Beycherelle. Je le fis avec joie car je m'aperçus alors que, certainement endoctrinée par d'anciennes institutrices qui savaient ce qu'enseigner veut dire, j'avais appris des tonnes de règles, que je pratiquais sans le savoir et, surtout, sans être le moins du monde capable de les énoncer !! Je me suis ainsi battue avec les accords des nombres, le pluriel des couleurs, le genre de certains mots et tant d'autres règles plus facile à appliquer qu'à dire !!
    Ceci étant, ton article n'en est que plus passionnant, que dis-je édifiant !! et nous tâcherons d'en faire bon usage ! et, puisque la grève semble devoir continuer, nous remplacerons tes étudiants et attendons la suite !!!
    Dernier point, la prononciation du ai ou du ais... je croyais qu'il y avait une règle mais étant "du sud" je crois ne l'avoir jamais pratiquée ! Il me souvient juste que maman, à un autre propos, reprenait toujours papa, marseillais, car il disait le [le] au lieu du [lɛ] pour désigner ce breuvage blanc qu'on appelle le lait !! de la subtilité des "e" ouverts ou fermés !!! bref, alter, s'il était là, plus encore du sud que moi, dirait "mais c'est quoi ce délire ???". M'enfin, ton délicieux petit accent, si discret et si doux, est utile s'il permet d'"éviter au moins une erreur sur les trente que je corrige régulièrement dans les copies!". Nous voilà revenus à une dimension incontournable de la profession d'enseignant : la modestie !!

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    1. Ah! le sieur Bescherelle! Il voisine son équivalent pour les verbes italiens sur la tablette à côté de l'ordi!

      Tu sais ce qui m'a le plus surprise : lorsque j'étais à l'école, je suis A-B-S-O-L-U-M-E-N-T persuadée que cet ouvrage comportait 8 000 verbes; l'édition récente que j'utilise en classe en comporte 12 000! Rassure-moi : même si j'ai frappé la cinquantaine, je ne suis pas si vieille que cela, n'est-ce pas? On a un jour défoncé ma voiture pour me voler Bescherelle, Petit Chose et grammaire, ce qui fait que je ne peux appuyer mes dires sur une preuve tangible. Ton édition comporte combien de verbes?!?!?

      Quant à la modestie... si les administrateurs pouvaient en absorber une petite dose chaque jour avec leur jus d'orange, ils cesseraient peut-être de nous talonner avec l'objectif du 100% de réussite, ce qui, comme tout enseignant le sait, est du domaine de l'impossible.

      À chacun son rôle donc : les administrateurs jouant la mouche du coche, les enseignants tirant péniblement sur leur cohorte et les étudiants se baladant dans les rues montréalaises en faisant retentir un tintamarre de casseroles pour protester contre la loi 78!

      Es-tu toi-même en train de pester, comme à chaque période de corrections, contre la lubie qui t'a fait choisir cette profession?

      Bonne fin de semaine quand même!

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  4. Coucou Marie Josée !

    Ah quel bonheur de te lire ! L'imparfait et le Passé Simple, deux modes que j'aime beaucoup utiliser, (sans parler des autres lol) le premier car il est la plupart du temps au service de la littérature (même jeunesse) le texte est bien plus joli à l'imparfait, et se faire plaisir en essayant (je dis bien "essayant" car il me faut le Bescherelle, cette petite "Bible" m'est indispensable, et toujours posée sur mon bureau), donc en essayant de construire un texte au passé simple, on se fait plaisir mais on se bat aussi, il situe l'action plus en amont que l'imparfait, il fait faire quelques pirouettes pas désagréables du tout lol autant à notre cerveau qu'au texte lui-même lol. Ce mode apporte tant de sens, à une histoire il donne le mystère, l'enveloppe d'élégance.

    Il n'y a aucun pédantisme à parler de notre belle langue, si riche, elle est si complexe et si merveilleuse ! Au contraire, je ne lis pas assez ce genre d'hommages et de belles tournures dans la presse, bien des journalistes seraient inspirés de venir lire ce billet.

    Alors pour la prononciation du AI et du AIS, c'est comme le "é" et le "è" ou le "et", pour moi cela va à peu près, je suis une "parigote" il me reste l'accent dit "pointu" lol lol mais j'ai une maman avec un accent du sud de l'Auvergne et sa prononciation du "lait" et du "poulet" se fait avec la tonalité de l'accent aigu ! Elle n'entends pas la différence, en France, c'est pareil lol nous avons des "accents", c'est le charme des Provinces, et le Québec est appelé la Belle Province chez nous ! :D

    Merci pour ce moment si joli passé chez toi, j'aime les mots, ses jeux, les belles lettres, les beaux textes, bref, j'aime te lire.

    J'ai vu des images au JT hier ou avant hier de la grève au Canada, cela semble inquietant. Bon courage pour affronter cela.

    Bisous Marie Josée, belle soirée et calinous à Honey (et à la marmotte mais tu ne le feras pas lol)

    Nath.

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    1. C'est une de mes tantes qui a entrepris la lutte à finir avec la marmotte, car elle craint que Honey, qu'elle aime beaucoup, se fasse mordre le nez, qu'elle a fort long comme tous les collies, en le mettant tous les matins dans le trou de la marmotte!!!

      Puisque tu aimes notre langue commune, me permets-tu une petite précision de vocabulaire? Le passé simple et l'imparfait appartiennent tous deux au mode qu'on appelle l'indicatif; on utilise donc plutôt le terme de «temps» pour les désigner. Subjonctif, conditionnel, impératif et infinitif constituent les autres modes, conjugués ou non, servant à structurer la page de ce que tu appelles ta Bible.

      Je suis bien contente que tu utilises le passé simple dans tes livres pour enfants. J'ai eu une prise de bec, il y a quelques années, dans une librairie avec des enseignantes venues acheter des livres pour leur classe : elles écartaient systématiquement ceux qui contenaient des verbes au passé simple, prétextant que les enfants ne parlaient pas comme ça. Comme si les livres ne servaient pas, justement, à nous élever au-dessus du niveau du parler quotidien avec toutes ses incorrections proférées dans le feu de l'action! Tu peux imaginer que je leur en ai dit des vertes et des pas mûres. M'est avis que je ne ferais pas long feu, pour demeurer dans les métaphores ignées, si je tenais librairie! J'ai la mèche trop courte!

      En ce qui concerne les évènements québécois, je ne fais plus de prédiction et prends les choses comme elles viennent en attendant que tout se calme, car cela viendra bien un jour!

      Bonne fin de semaine à toi!

      Je ne sais pas si je ferai des bisous à Honey qui me fait damner en ne voulant pas prendre son bain!

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    2. Pauvre petite Marmotte... Snifff
      J'espère qu'Honey ne se fera pas mordre le nez.

      Mais oui, en plus je le sais que "temps" est le mot jsute, et non pas "mode", je suis une perpétuelle étourdie !
      Ah oui, tu as complètement raison, ce n'est pas en confinant les enfants dans des textes pour bébés qu'ils apprendront à mieux parler. La littérature jeunesse doit être pédagogique à tous les niveaux. C'est grâce à cette littérature là que l'on apprend un vocabulaire varié. L'emploi des différents temps est indispensable.

      J'ai eu aussi, (oh pas une prise de bec, mais j'ai fait des yeux ronds et j'ai dit à cette personne que ce n'était pas une bonne chose) disons "maille à partir" avec un auteur à qui je faisais dédicacer un livre sur les fées car les illus me plaisaient. Quand il a compris que le livre était pour moi, il m'a dit qu'à la lecture je devrais rajouter les pronoms relatifs !
      -Pardon ?
      - Ben vi, m'a-t-il dit, parce que le texte est conçu pour les 7-8 ans et qu'ils n'ont pas appris les pronoms !
      A 8 ans je lisais le Petit Pierre d'Anatole France, en lisant, on apprend !
      Et l'on s'étonne, avec ce systhème d'éducation, que certains gamins ne savent pas aligner 3 mots correctement !
      J'ai dit à cet auteur "vous avez des enfants ?"
      -Oui !
      - Et vous retirez les pronoms relatifs de vos phrases lorsque vous vous adressez à eux ?
      Alors là, à sa tête, je l'avais scié ! lol Cela a dû faire son chemin, car je n'ai jamais rencontré cela de nouveau sur un Salon.

      Si si fais un bisou à Honey, elle est toute mignone, même si elle ne veut pas prendre son bain ! Mets lui des tampons de coton dans ses oreilles (pour l'eau) et utilise un shampooing naturel bio, l'odeur lui deplaira moins, c'est plus sain, et cela ne pique pas les yeux au cas où lol Et elle hésitera moins à se laisser laver la prochaine fois.

      Bisous (j'arrete car je suis bavarde lol)

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  5. Tu écris bien, Marie-Josée! Très agréable de te lire. Tu expliques bien également, de manière pédagogique, et tu fais connaitre de beaux extraits littéraires. Bravo!
    L'amour de la langue française (entre autres), la lecture, l'écriture, la culture, le blogue/blog : tout cela t'honore.
    Bon jeudi de soleil, de lilas et de tomates-cerises.

    Suggestion : un blogue/blog sur la nouvelle orthographe et les appels de Chantal Contant à s'y mettre...Qu'en penses-tu?

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    1. Merci pour les compliments, Chantal, mais je ne suis pas une adepte de ton homonyme! La nouvelle orthographe ne m'attire pas beaucoup pour ce que j'ai voulu en découvrir. Peut-être ferons-nous d'ailleurs comme en Allemagne où le rétablissement de l'orthographe d'origine a certainement fait le bonheur des marchands de dictionnaires!

      P.S. Je ne trouve pas les coquilles... Dois-je changer de lunettes?!?!

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    2. Bonne idée Marie-Josée d'avoir posté la photo de ton élève : c'est comme si on y était (à l'imparfait !)
      Non, je ne ferai pas comme ce qui est écrit au tableau derrière toi : je ne "baillerai pas", tel le Diable, en écoutant la leçon !
      Souvenir de conjugaisons : la grosse punition était de copier un verbe à tous les temps... j'en ai passé quelques un en revue... j'aurais peut-être besoin de réviser maintenant.

      Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeee

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    3. Le bâillement du diable est un roman d'un auteur que j'aime beaucoup qui se nomme Pierre Billon. L'Ultime alliance du même auteur est encore supérieur! C'est un de meilleurs romans que j'ai lus moins par sa splendeur stylistique que par ce qui est raconté. Il mêle d'ailleurs Suisse et Québec... Si tu mets la main dessus, jette un oeil pour continuer dans le style champignacien!!!

      Bonne fin de semaine!

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  6. Il y a surtout, chez nous, le fait que le passé simple n'existe quasiment pas à l'oral ou alors, lorsqu'on l'emploie, on fait figure de pédant(e).
    Bonne soirée, Marie-Josée !

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    1. Ici aussi, Norma, le passé simple à l'oral, ce n'est pas très bien vu!

      Je me suis tout de même permis ce petit billet sans prétention, car je vois bien que les auteurs des blogs que je lis mettent beaucoup de temps et de passion dans ce qu'elles font et je me disais que ce petit rappel ne pourrait qu'améliorer la qualité de textes que j'apprécie déjà beaucoup.

      Bonne fin de semaine à toi!

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  7. Mon commentaire précédent s'est perdu dans les replis de blogger, néanmoins le revoici :

    Très intéressante notule, Marie-Josée, dans laquelle l'accent est mis sur l'importance de la diction dans la dictée :)

    J'entends encore la voix de mes institutrices et professeurs de français (des religieuses pas forcément méridionales) qui appuyaient significativement sur la dernière syllabe des verbes.
    Fille de lorrains, réfugiés en Provence lors de l'exode de 1940, l'accent de mes parents fut pour moi un atout par rapport à mes camarades provençales de souche, dont l'oreille n'était guère sensible aux nuances de prononciation de nos enseignantes.
    Un atout qui m'a permis d'obtenir la première place, ce qui compensait les réflexions moqueuses de mes camarades à propos de mon accent "pointu" !

    Concernant l'emploi du passé simple, j'écris d'instinct, sans me poser de questions au sujet de la concordance des temps. Je suis beaucoup plus attentive à ne pas employer un infinitif à la place d'un participe passé, ou vice-versa, comme cela arrive de plus en plus souvent sur la toile (et même dans des textes imprimés !).

    Vos vacances forcées risquant fort de se prolonger, vous allez sans doute continuer à nous faire réviser la grammaire. Un excellent exercice, indispensable à la musculature de nos plumes qui, sans cela, aurait légèrement tendance à se relâcher :)

    Merci pour la leçon et bon courage, Marie-Josée, pour l'orage qui gronde autour de vous. Je vous souhaite de passer facilement entre les gouttes en attendant qu'il s'éloigne.

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    1. Comme je le dis plus bas à Danielle, l'instinct et l'oreille des grandes lectrices est souvent tout à fait suffisant pour la concordance des temps.

      Ne vous en faites pas, Tilia, je ne vous abreuverai pas de leçons de grammaire tout l'été... En réalité, j'ai plutôt décidé, comme ma période de vraies vacances est enfin précisée, de me remettre à la peinture, car je veux absolument parler de Feininger que j'ai beaucoup apprécie alors que le Wesselmann de cet été me laisse complètement de glace.

      Très bon dimanche et à bientôt

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  8. Aïe !Ça va être dur de continuer à broyer les mots dans tous les sens après ta petite leçon de grammaire :-)))

    Mettons tout au présent, car le futur est incertain...

    Quant à l'imparfait, réglons lui son compte aussi, avec le passé qui est si simple...

    Du coup je ne sais plus où donner de la tête pour me faire comprendre :-)))

    Maris-Josée je te fais une grosse bise du samedi à tout bientôt.

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    1. Non, non Danielle! Ne va pas te mettre martel en tête!

      J'ai bien pris la peine de souligner que je ne voulais absolument pas que ma petite leçon sans prétention suscite une quelconque appréhension ou inhibition!

      Suis ton instinct de grande lectrice, proustienne de surcroît et, comme ton commentaire, fort bien tourné, tu continueras à conjuguer à tous les temps les mots justes qui nous vont droit au coeur!

      Bises pour un dimanche festif!

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