Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






samedi 13 juillet 2013

Gabrielle Roy (1909-1983)



Je sors brièvement de mon mutisme estival pour célébrer un anniversaire, car en regardant ma montre, ce matin, j'y ai vu inscrit la date du 13 juillet, et cela m'a remémoré ce même jour, il y a trente ans, alors que mourrait l'écrivain qui a le plus marqué mon adolescence et dont la voix a certainement contribué a modelé la mienne qui s'y reconnut d'emblée : Gabrielle Roy.

La photo ci-dessus n'est pas de moi; elle montre l'auteur en 1945, au moment de la publication de son premier livre qui se mérita le prix Fémina : Bonheur d'occasion.  Cet ouvrage, dans la tradition du roman réaliste du dix-neuvième siècle, décrit les difficultés d'une famille de la classe ouvrière installée dans le quartier montréalais de Saint-Henri, où, comme ma mère, j'ai fait mes premières armes d'enseignante il y a un petit moment déjà. Ce n'est toutefois pas la portion de l'oeuvre que je préfère.  C'est plutôt  le versant inspiré par l'enfance manitobaine de Gabrielle Roy qui me retient, ce dont j'ai déjà parlé dans l'un de mes premiers billets.

Prendrez-vous le temps de lire le texte ci-dessous? En guise de commémoration, j'ai eu envie de vous faire découvrir quelques extraits d'un des chapitres que je préfère de Rue Deschambault (1955) : «La voix des étangs»... mais je n'ai pas réussi à découper ce texte où tout me semble important, depuis les réflexions premières de l'adolescente sur sa vocation naissante jusqu'aux propos échangés ensuite avec une mère clairvoyante, mais attristée. Alors je vous l'ai recopié en espérant que malgré le farniente si doux de l'été, vous trouviez quand même un petit reste d'énergie pour lire ces quelques pages...

La voix des étangs


    Dans les étangs non loin de chez nous, un soir, vers le mois d'avril, commençait une sorte de musique aiguë, vibrante, d'une tristesse douce pourtant, qui durait presque tout l'été, pour ne cesser que lorsque l'eau des étangs avait été bue toute par le soleil ou par la terre. 

    Les petites chanteuses, des centaines de grenouilles, étaient invisibles.  Sortant de l'hiver, de leur engourdissement, de la vase, retrouvaient-elles cette mince voix  éclatante pour se parler, se saluer d'un marais à l'autre? Ou bien ne revivaient-elles, n'échappaient-elles au fond gluant que pour remuer nos cœurs un temps par une musique étrange ? D'abord isolées, éparses, les voix finissaient par s'accorder et ne formaient plus bientôt qu'un long cri continu. Je l'entends encore qui vrillait par chez nous les nuits de printemps; jamais je n'ai entendu appel plus fort vers l'enfance, vers ses joies un peu sauvages.  


   J'allais encore souvent dans mon grenier, même quand je fus une élève studieuse, même quand je fus un peu plus âgée et au bord de ce qu'on appelle la jeunesse. Qu'allais-je faire là-haut?  J'avais seize ans, peut-être, le soir où j'y montai comme pour me chercher moi-même. Que serais-je plus tard?... Que ferais-je de ma vie?... Oui, voilà les questions que je commençais à me poser. Sans doute pensais-je que le temps était venu de prendre des décisions au sujet de mon avenir, au sujet de cette inconnue de moi-même que je serais un jour.


    Et voici que ce soir-là, comme je me penchais par la petite fenêtre du grenier et vers le cri des étangs proches, m'apparurent, si l'on peut dire qu'ils apparaissent, ces immenses pays sombres que le temps ouvre devant nous.  Oui, tel était le pays qui s'ouvrait devant moi, immense, rien qu'à moi et cependant tout entier à découvrir. 


    Les grenouilles avaient enflé leurs voix jusqu'à en faire, ce soir-là, un cri de détresse, un cri triomphal aussi... comme s'il annonçait un départ.  J'ai vu alors, non pas ce que je deviendrais plus tard, mais qu'il me fallait me mettre en route pour le devenir.  il me semblait que j'étais à la fois dans le grenier et, tout au loin, dans la solitude de l'avenir; et que, de là-bas, si loin engagée, je me montrais à moi-même le chemin, je m'appelais et me disais : «Oui, viens, c'est par ici qu'il faut passer...»


    Ainsi, j'ai eu l'idée d'écrire. Quoi et pourquoi, je n'en savais rien.  J'écrirais.  C'était comme un amour soudain qui, d'un coup, enchaîne un cœur; c'était vraiment un fait aussi simple, aussi naïf que l'amour.  N'ayant rien encore à dire... je voulais avoir quelque chose à dire...


    M'y suis-je essayée sur-le-champ?  À cet ordre baroque, ai-je tout de suite obéi? Un doux vent de printemps remuait mes cheveux, les mille voix des grenouilles emplissaient la nuit, et je voulais écrire comme on sent le besoin d'aimer, d'être aimé.  C'était vague encore, bienfaisant, un peu triste aussi.  Tout autour de moi étaient les livres de mon enfance, que j'avais ici même lus et relus dans un rayon dansant de poussière, tombé de la haute lucarne comme un trait de soleil.  Et le bonheur que les livres m’avaient donné, je voulais le rendre.  J'avais été l'enfant qui lit en cachette de tous, et à présent je voulais être moi-même ce livre chéri, cette vie des pages entre les mains d'un être anonyme, femme, enfant, compagnon que je retiendrais à moi quelques heures.  Y a-t-il possession qui vaille celle-ci? Y a-t-il un silence plus amical, une entente plus parfaite?


    Or, cette autre moi-même qui dans l'avenir m'invitait à l'atteindre, cette autre moi-même, ô douceur de l'ignorance! était vêtue comme je l'étais ce soir d'un blouson de serge bleu marine à grand col matelot, elle avait le même jeune visage un peu pensif, appuyé au creux d'une main, elle n'avait pas vieilli.


    Ma mère, un soir, vint me trouver dans cette pièce basse de plafond d'où je ne descendais plus, fascinée par les mille bruits de la nuit que j'apprenais à distinguer les uns de autres, fascinée, à ne plus rien oser, par l'ampleur, le mystère de la tâche que je m'étais donnée ou que j'avais acceptée.  Le chant des étangs faiblissait; à présent, détachées les unes des autres, les petites voix se cherchaient, avaient l'air de se répondre, ou de se séparer, peut-être...


    Maman me dit : 

-Pourquoi t'enfermes-tu toujours ici? Ce n'est pas de ton âge. Va jouer au tennis ou rejoindre tes amies. Te voilà toute pâle.  C'est pourtant le plus beau temps de ta vie. Pourquoi n'en profites-tu pas mieux?

    Alors j'ai gravement annoncé à maman ce qu'il en était : que je devais écrire... Et est-ce qu'il ne fallait pas pour cela venir au grenier, écouter longtemps, longtemps, les voix qui se croisent... et tant de choses qu'il faut démêler?


    Maman eut l'air tracassée.  C'était pourtant sa faute si j'aimais mieux la fiction que les jours quotidiens.  Elle m'avait enseigné le pouvoir des images, les merveilles d'une chose révélée par un mot juste et tout l'amour que peut contenir une simple et belle phrase.


-Écrire, me dit-elle tristement, c'est dur. Ce doit être ce qu'il y a de plus exigeant au monde... pour que ce soit vrai, tu comprends! N'est-ce pas se partager en deux, pour ainsi dire, un qui tâche de vivre, l'autre qui regarde, qui juge...

    Elle me dit encore : 
-D'abord, il faut le don; si on ne l'a pas, c'est un crève-cœur; mais, si on l'a, c'est peut-être également terrible... Car on dit le don, mais peut-être faudrait-il dire : le commandement. Et c'est un don bien étrange, continua maman, pas tout à fait humain.  Je pense que les autres ne le pardonnent jamais.  Ce don, c'est un peu comme une malchance qui éloigne les autres, qui nous sépare de presque tous...

    Comment maman pouvait-elle dire si juste? À mesure qu'elle parlait, ce qu'elle disait je le sentais vrai et déjà comme enduré.

    Maman avait les yeux au loin, et elle était si attentive à me bien protéger, à me défendre, qu'ils se remplirent de chagrin.

- Écrire, me dit-elle, est-ce que ce n'est pas en définitive être loin des autres... être toute seule, pauvre enfant!


    Les grenouilles reprirent, après un peu de pluie, leur chant d'ennui si prenant. Je pense qu'on doit s'ennuyer longtemps d'avance du long chemin à faire, du visage définitif que nous donnera la vie.  La curiosité de nous connaître, peut-être est-ce là ce qui nous tire le mieux en avant...


- Les mots parfois arrivent aussi à être vrais, ai-je dit à maman. Et sans les mots, y aurait-il une seule vérité dont on puisse dire : c'est ainsi, c'est vrai!


    Alors maman a eu un geste si désolé, si impuissant.

    Elle a dit en s'en allant :

- L'avenir est une chose terrible. C'est toujours un peu une défaite.


    Elle m'a laissée à la nuit, au grenier solitaire, à l'immense tristesse du pays noir. 


    Mais j'espérais encore que je pourrais tout avoir : et la vie chaude et vraie comme un abri -intolérable aussi parfois de vérité dure- et aussi le temps de capter son retentissement au fond de l'âme; le temps de marcher et le temps de m'arrêter pour comprendre; le temps de m'isoler un peu sur la route et puis de rattraper les autres, de les rejoindre et de crier joyeusement : «Me voici, et voici ce que j'ai trouvé en route pour vous!... M'avez-vous attendue?...Ne m'attendez-vous pas?... Oh! attendez-moi donc!...»






24 commentaires:

  1. Et pourquoi ne l'aurais-je pas lu.
    D'abord car si j'ai lu ce livre il y a fort longtemps, cet extrait si bien choisi me donne envie de le relire.
    Car le questionnent de cette adolescente n'est-il pas celui de presque toutes ses sœurs ? Une minorité ont une voie toute tracée. Les unes avancent tout droit, les autres tâtonnent, hésitent, se perdent ou reviennent à leur destin.
    Influencée par le pouvoirs des images montrées par ça maman, elle veut vivre dans la fiction.
    Mais tout de même cette maman est réaliste et sent bien la difficulté de la voie dans laquelle s'engage sa fille.
    Heureusement que ma maman était là aussi, je ne l'ai pas toujours écouté, mais ses paroles sont restées et bien souvent elles me servent encore même si, elle n'est plus là.
    Voila ce que cet extrait m'a inspiré et j'irais mardi à la médiathèque prendre ce livre.
    C'est une belle parenthèse estivale.
    Bises Marie-Josée. Belles vacances

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    1. Bonjour Mireille,

      J'ai hésité à retranscrire la totalité de l'extrait, car j'essaie, généralement, de ne pas trop allonger mes billets de blog.

      «La voix des étangs» pose bien le problème du destin de l'écrivain qui doit se mettre en marge pour mieux écrire des textes destinés à donner voix aux autres et à les rejoindre. Gabrielle Roy a déjà plus de quarante-cinq ans lorsque paraît Rue Deschambault et elle sait bien que la voie qu'elle a choisie est étroite et qu'elle a décidé de la vivre comme un sacerdoce, s'y consacrant exclusivement au point de ne jamais accorder d'entrevue hormis celle qu'elle concéda à Judith Jasmin au tout début de sa carrière.

      Si je puis me permettre... comme tu as déjà lu Rue Deschambault , peut-être pourrais-tu regarder la suite, La Route d'Altamont où tu retrouveras le personnage de Christine ou alors Ces enfants de ma vie qui clôt ce cycle inspiré par la vie de l'auteur bien qu'un avertissement liminaire précise qu'il s'agit bien de fictions.

      Enfin, si tu as envie d'une véritable plongée dans le grand oeuvre inachevé de Gabrielle Roy, je te suggère sa véritable autobiographie La Détresse et l'enchantement qui relate son enfance au Manitoba, ses études et son premier grand voyage en Europe tout juste avant la Seconde Guerre mondiale.

      Bonne lecture

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    2. Je vais lire la suite mais je vais d'abord relire Rue Deschambault car je ne m'en souviens plus très bien.
      Pour pouvoir lire la suite il faut que je souvienne bien du premier.
      Merci pour ces conseils.

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    3. Au plaisir de s'en reparler alors...

      Bon dimanche

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  2. merci pour toutes ces informations.
    La photo est très belle aussi.
    bon dimanche
    Rosa

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    1. Il s'agit de la photo ayant servi à la promotion de son premier ouvrage.

      Bon dimanche

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  3. Une lecture que j'ai faite grâce à vous et que je recommande à toutes et tous
    Bon dimanche

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    1. Avez-vous eu l'occasion de poursuivre la lecture de cet auteur?

      Lorsque je viendrai à Paris, je ferai un saut à la librairie du Québec pour me rendre compte de ce qu'elle offre. Met-on l'accent sur les nouveautés ou a-t-on un fond de «classiques»... une autre adresse à ajouter à mon parcours.

      Bon dimanche à vous

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  4. Ce texte autant ciselé par une belle écriture que par la poésie des mots et celle du sentiment, c'est magnifique... On en reste émue... Je connais un écrivain qui lui ressemble, par ses écrits, autant que par son style, c'est Marie-Hélène Lafon. Si tu me le permets, je t'enverrai un de ses ouvrages, il devrait te plaire.
    Bisous Marie-Josée,

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    1. Merci, Nathanaëlle... à charge de revanche, alors, pour Rue Deschambault!

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    2. Merci Marie-Josée, c'est très très gentil ! J'en serai ravie ! Je vais t'expédier ton livre cette semaine, (peut-être pas demain, lol la météo prévoit 35°degrés chez moi, je vais rester au frais...) Bisous

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  5. Je me pose une question en lisant ce texte :

    Marie-Josée... as-tu entendu les grenouilles coasser en écrivant ton billet ? Si oui, tu sais ce qu'il te reste à faire pendant tes vacances !

    Allez... "on t'attend" !

    Biseeeeeeeeeeeeeeee de Christineeeeeeeeeeeeeee

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    1. Cela vient, Christine, tout doucement...

      La physiothérapie progresse un peu, mais cette semaine, un arbre a emporté mon installation électrique! Tu as assisté aux violents orages qui frappent parfois le Québec en été? Au terme d'une semaine de canicule, plus de 500 000 Québécois n’avaient pas d'électricité à cause des bris. Moi, j'ai dû attendre davantage pour la réinstallation pas un électricien et l'abattage d'un autre arbre avant qu'on ne puisse remonter la ligne... Donc, sois patiente très chère, comme je l'ai été, en maugréant tout de même un peu, je l'avoue... Je vais commencer par remettre quelque chose dans le frigo puisque l'électricité faisant des clins d’œil, j'hésite encore à aller faire les courses...

      Bon dimanche chez toi, sans orages!

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  6. Bonjour Marie-Josée.
    Je craignais la longueur annoncée de cette lecture mais me voilà déçue d'être déjà arrivée au bout de cet extrait. Quelle belle écriture, quelle fluidité dans les phrases et quelle douceur dans les mots. Le récit se lit sans peine et on entre sans difficulté dans l'univers de l'auteur. On entend chanter les grenouilles, on voit les grains de poussière danser dans la lumière et on écoute, en témoin invisible, la conversation si sérieuse entre la mère et la fille.
    Merci d'être sortie de ton silence estival pour nous présenter cet auteur.
    J'espère que tu vas bien et je t'envoie d'amicales pensées.

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    1. En principe, Rue Deschambault devrait se trouver assez facilement en France, car Boréal est une grande maison d'édition. Je crois que Gabrielle Roy te plairait si tu as été accrochée par ce premier texte, et cela te permettra d'élargir ton expérience canadienne puisqu'elle y parle du Manitoba où plusieurs Québécois, dont ses parents, se sont «exilés» au début du vingtième siècle au moment de la construction du chemin de fer. Tu me diras si tu ne trouves pas...

      À bientôt

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  7. Oui, un seul regret, que ce soit déjà fini! Belle évocation, l'ambiance est parfaite et je me rappelle comment juste posée au bord de la vie, je pensais que tout était possible! Bonne fin de semaine!

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    1. Gabrielle Roy est probablement responsable de ma «vocation littéraire» si je puis dire. Sa voix unique correspondait très bien à ce qu'elle était puisque j'ai eu le privilège de passer une soirée avec elle cinq ans avant son décès.

      Maintenant que l'électricité est revenue, je crois, effectivement, que la fin de semaine sera meilleure...

      À tout bientôt

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  8. Bon on m'attend autour de la table, je lirai ce texte ce soir, rien que le titre déjà augure quelque chose de bon...
    A très bientôt !

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  9. Je suis revenue lire ce texte que tu nous propose aujourd'hui !
    Ecrire, oui, encore faut-il avoir bien entendu et surtout avoir écouté les grenouilles, le don d'écrire ne suffit pas... La sensibilité à fleur de plume!!!!
    Beau dimanche ! J'ai noté le titre !

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    1. ..tu nous proposes !!!! Je ne sais pas ce qu'il se passe, mes "s" m'échappent en ce moment !!!!
      Bonne soirée !

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  10. Merci de m'avoir permis de lire ce texte magnifique.

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    1. C'est effectivement pour moi un des plus beaux textes de la littérature québécoise...

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  11. Quel beau texte, merci Marie-Josée, j'arrive en retard, mais en retard de quoi ?

    Bises du jour à toi.

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    1. Pas grave le retard... on continue notre conversation de toute manière.

      Tu avais déjà lu ce texte dans Rue Deschambault... As-tu poursuivi avec d'autres textes de Gabrielle Roy?

      Bises très matinales

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