Malgré la rapidité avec laquelle tout doit dorénavant se vivre et se consommer, le deuil demeure un processus long, complexe.
On croit avoir un peu progressé, puis, au hasard d'une rencontre ou d'une lecture, on retombe plus bas qu'avant.
Il faut tout particulièrement se méfier de la musique. Elle a le pouvoir de faire naître images et sentiments puissants dans le temps de le dire, et l'on tente alors vainement de lutter contre l'émotion presque instantanée qui vous submerge et balaie tous vos retranchements ...
Le temps est l'unique consolateur paraît-il. C'est ce que ma mère m'avait dit, quelques semaines avant sa mort, et elle savait de quoi elle parlait, elle qui avait perdu sa propre mère à l'âge de dix-neuf ans : «On n'oublie pas; on n'oublie jamais... mais, avec le temps, on devient moins triste. Sinon, ce serait insupportable...»
Je veux être plus vieille.
C'est ma participation pas très folichonne, j'en conviens, à la photo de la semaine d'Amartia. Si la photo n'a malheureusement pu être faite ces jours-ci, elle reflète bien mon état d'esprit actuel.
Il est beau le regard d'Honey.
RépondreSupprimerJ'ai eu beaucoup d'animaux dans ma vie et chaque fois ce fut un déchirement.
Le deuil est long à faire, tu as raison.
Mais à chaque fois que nous parlons de l'un d'entre eux à la maison, j'ai les larmes au yeux et mon bougre de mari aussi.
Je te comprends, la cicatrise ne s'efface pas, elle se referme un peu c'est tout.
Bon courage Marie-Josée. Gros bisous
Oui, Honey avait un très beau regard, et c'est une caractéristique que j'aurai de la difficulté à retrouver, car les élevages de collies sont peu nombreux qu Québec et la plupart des chiens ont des problèmes ophtalmiques... Honey était née aux États-Unis et ses tribulations ont été très nombreuses avant qu'elle ne trouve chez moi un foyer définitif.
SupprimerIl faudra un jour que je raconte son histoire...
Bises Mireille.
Je suis comme Mireille... Elle a tout dit... Courage et patience vont maintenant faire partie de ta pharmacie de secours : n'oublie pas non plus le petit remontant qui redonne les idées plus claires... à défaut de devenir plus vieille d'un coup !
RépondreSupprimerAllez Marie-Josée, je t'envoie plein de biseeeeeeeeeeeeeeees !
Christineeeeeeeeeeeeeeee
Ah non, Christine! J'ai le vin triste et les bulles sont trop chères au Québec. Peut-être un petit Gewurztraminer pour mon anniversaire parce que c'est mon vin préféré, sinon, je m'en tiendrai aux vitamines comme remontant!
SupprimerBises à toi aussi
J'ai eu plusieurs chats, mais je n'en ai oublié aucun... Le temps amenuise la peine, ou du moins la rend familière, comme une vieille connaissance à qui l'on peut parfois dire non. Honey a un regard extraordinaire... Sûr qu'elle t'accompagne encore!
RépondreSupprimerElle est en tout cas venue me voir en rêve une fois! C'était bien agréable, mais je ne te dis pas les chutes du Niagara au réveil!
SupprimerÀ la fin de sa vie, elle était sourde, mais elle me fixait encore avec une intensité! comme pour lire sur les lèvres...
désolé et je comprend beaucoup ta peine.
RépondreSupprimerje t'embrasse.
Rosa
Muchas gracias, Rosa
SupprimerBonjour Marie-Josée
RépondreSupprimerLe deuil ce n'est pas l'oubli...juste l'apprivoisement de la peine .
je me souviens du premier chien à la maison qui est mort lorsque j'avais 12 ans (maintenant je vais quitter les sexygénaires!)
je partage l'avis de Mireille, les cicatrices sont longues à se refermer,
une très belle photo, merci de la partager.
je vous souhaite une journée printanière.
Nous avons une journée estivale aujourd'hui!
SupprimerMon tout premier chien, celui qui était là à ma naissance, est mort dans un accident de voiture lorsque j'avais quatre ans. En même que l'absence pour toujours liée à la mort, j'ai découvert que les adultes pouvaient mentir, car tout le monde me disait qu'il allait revenir, mais moi je ne les croyais pas...
Bonne semaine chez vous, Josette et merci de votre passage
Oui ta maman avait raison, le deuil est un processus qui ne se termine jamais. On n'oublie pas, on a moins mal, c'est tout. Tu dois encore sentir très fort l'absence de Honey, mais ne souhaite pas de vieillir, cela vient tout seul et toujours trop vite. Normal que tu aies le blues, et en prime, ces fichues copies... allez courage tout cela va bientôt se terminer en été !!
RépondreSupprimerJe crois qu'il faudrait que cet été dure... trois ans compte tenu de tout ce que j'attends de lui!
SupprimerMême si elle n'est pas morte très vieille -à peine soixante-cinq ans-, ma mère a vu disparaître toute sa famille. Elle en connaissait donc tout un chapitre sur le deuil!
Tu as raison, il ne faut peut-être pas souhaiter vieillir, mais, même si j'appréhendais l'épreuve de la mort de mon grand chien depuis un moment, c'est tout de même une étape par-dessus laquelle j'aurais préféré sauter à pieds joints quitte à me retrouver six mois plus vieille.
Je ne suis pas raisonnable, je sais!
Comme disait Brel, "on n'oublie rien, on s'habitue c'est tout" Mireille a fort justement inauguré les commentaires sur ton billet ! Tu lui as offert une belle vie à Honey, c'est peut être la plus belle consolation après la perte de son toutou-compagnon. Je t'embrasse fort, Marie-Josée !
RépondreSupprimerTu sais, c'était une grande responsabilité, car la dame qui me l'avait confié m'avait enjoint de lui donner les meilleures années de sa vie pour racheter les mauvais traitements qu'elle avait subis plus jeune.
SupprimerJe pense que je ne me suis pas trop mal acquittée de ma mission, mais j'aurais aimé que cela dure encore.
Oui, le temps apprivoise la peine, mais il en faut beaucoup, beaucoup.....
RépondreSupprimerTu as bien raison...
SupprimerComme toujours, ce ne sont pas ceux qui partent qui sont les plus à plaindre.
RépondreSupprimerLe vide est là à chaque instant pour raviver le chagrin de la séparation.
Il faut laisser le temps au temps.
Essaie de profiter du soleil printanier et fait une cure de chocolat, c'est un bon antidépresseur.
Affectueuses pensées
J'ai essayé le chocolat. J'adore le chocolat très fort en cacao, et il joue effectivement très bien son rôle d'antidépresseur.
SupprimerLe hic, c'est qu'ensuite je ne dors pas pendant vingt-quatre heures avec le résultat que je suis très bien un jour, mais retombe dans les cinquièmes dessous le jour suivant!
J'espère que ce défaut de métabolisme se corrigera avec l'âge,car je rêve, comme Hercule Poirot, de prendre un bon chocolat chaud juste avant de dormir!
Bonjour Marie-Josée.
RépondreSupprimerJe te découvre grâce à ta gentille visite chez moi... tu as un très joli blog, et cette participation à la photo de la semaine trouve son écho en moi.
Merci pour ces mots aussi.
Passe une douce fin de semaine... malgré ce chagrin toujours présent.
J'ignore si l'âge lui apportera la douceur nécessaire pour qu'il soit supportable. Mais je te le souhaite.
Nous avons des points communs, des livres et des compositeurs aussi... alors, même si un océan nous sépare, je te souhaite amicalement une magnifique journée.
Bonjour Quichottine,
SupprimerCe pseudo est déjà en soi un point commun, car j'aime beaucoup les illustrations qui mettent le Quichotte en vedette et les collectionne...
Par contre, je suis un peu perdue dans tes blogs, car tu es en train de faire le grand ménage si j,ai bien compris? Vers lequel devrais-je me tourner pour te suivre plus régulièrement?
Merci et belle semaien
J'aime beaucoup ce que tu écris dans ce billet.
RépondreSupprimerJ'écris moi aussi en ce moment sur le deuil, celui de ma mère.
Il y a pourtant 5 ans qu'elle est morte et c'est à peine si je peux écrire sur elle maintenant...
Je t'ai écrit, un message plus souriant, tu devrais l'avoir en fin de semaine prochaine.
Je t'embrasse.
Il y a des choses que la tête sait, sans que le reste du corps et l'esprit ou l'inconscient ne veuillent les admettre : je continue, par exemple, à partir pour remplir les deux grands bols d'eau de Honey...
SupprimerCela fera dix-sept ans cette année que mon père et ma mère sont morts à six mois d'intervalle. J'ai commencé à écrire de petites histoires sur ma mère dans ce blog et pour mon père, le texte d'il y a quelques semaines étaient le premier.
C'est donc vrai qu'il faut du temps...
Je t'embrasse et attends ton message souriant avec curiosité
La douleur devient heureusement plus supportable avec le temps, oui c'est vrai. Sans cela serions nous encore vivants à "notre" âge, nous qui avons déjà vécu de grands deuils dans notre vie et qui sommes encore là?
RépondreSupprimerJe réclame comme toi juste ce droit au temps car notre société voudrait effectivement que tout se fasse vite, que nous soyons immédiatemment "comme avant".
Cela n'est pourtant pas possible. Mon papa est parti il y a trois mois et c'est toujours aussi difficile. Demain cela aurait été sa fête et je l'aurais gâté! Tout cela n'est plus possible. Et tant d'autresz choses.
Courage Marie-Josée et vis ta peine comme tu en as besoin, pas comme le voudraient ceux qui t'entourent. Toi seule connais ton amour pour Honey.
Je t'embrasse.
Tu as été beaucoup plus discrète que moi, Marie-Paule, et je t'offre donc toute ma sympathie, même si c'est avec beaucoup de retard...
SupprimerComme tu le dis si bien, ce sont les choses que l'on aurait aimé faire ou continuer à faire avec ceux que l'on aime qui les rappellent à nous : la première fois que je souperai ce soir sur la grande terrasse extérieure qu'elle affectionnait tant, car cela lui permettait de surplomber le jardin et de le surveiller.
Il faut du temps pour redevenir «comme avant», et je crois même que ce n'est pas tout à fait possible. Meilleur, comme le voudrait Anne? Il est bien dommage que, pour la plupart des événements importants de l'existence, une seconde chance nous soit rarement donnée...
Bises et bon courage à toi aussi pour le dernier droit avant les vacances qui marqueront, si j'ai bien compris, le début des longues vacances de la retraite pour toi.
Votre maman était sage et ce qu'elle vous a dit est vrai. Il ne se passe pas un jour sans qu'on pense, aux moments les plus inattendus, à ceux qu'on a aimés et qu'on continue d'aimer au-delà de la réalité terrestre, mais le temps peut adoucir la peine en la transformant en générosité. Là où ils sont, je crois qu'ils continuent de nous aimer eux aussi. Je pense qu'il ne s'agit pas de vieillir, mais de vivre en nous améliorant en hommage à eux, à travers ce qu'ils nous ont donné - ou transmis - lorsqu'ils étaient avec nous. On a aussi besoin de prendre le temps de pleurer avant de se remémorer les souvenirs avec une tendresse apaisée.
RépondreSupprimerEffectivement, ce que m'a dit ma mère m'a aidée à traverser les deuils «humains»; de façon tout à fait irrationnelle, j'en conviens, j'aimerais que mes chiens me disent qu'ils sont d'accord avec les décisions que je prends pour eux, à leur place donc, en leur appliquant ce que j'ai demandé que l'on fasse pour moi.
SupprimerComme cela n'est pas possible, je me tourmenterai probablement encore longtemps. Je vais toutefois essayer de le faire plus discrètement, même si cela semble parfois impossible.
Les vacances vont arriver et peut-être vas-tu voyager ? Ce serait une bonne idée de partir pour te changer les idées.
RépondreSupprimerSi tu viens à Madrid, tu m´appelles.
Ce sera pour l'été prochain, Alba, car, cet été, je dois me remettre en forme, mon dos ne s'étant jamais remis de la bronchite de l'été dernier.
SupprimerSi tout va bien, je passerai une bonne partie de l'été 2014 à Rome et rayonnerai à partir de là. Si je projette de faire un saut à Madrid, je prendrai volontiers tes coordonnées, histoire de te saluer en personne!
Je comprends ta peine Marie-Josée, je ne te dis pas de ne pas compter les jours depuis sont départ, car effectivement le deuil est un travail long. Accepter est long... Puis-je néanmoins te conseiller de lire les Consolations à Marcia de Sénèque. L'amour que l'on porte à un animal est le même que l'on porte à un humain, il n' a pas 36 formes d'amour pour les êtres vivants (je ne parle pas d'amour charnel, bien sur). De toute façon, ton ange ne sortira jamais de ton coeur. Le temps panse, adoucit, mais ne fait pas oublier, heureusement. Prends soin de toi.
RépondreSupprimerBisous
Merci, Nathanaëlle... Je ne connais pas ce texte et je vais voir si nous l'avons au Cégep puisque c'était autrefois un collège classique qui enseignait le latin et le grec.
SupprimerBises et bonne semaine chez toi
Bonsoir Marie-Josée. Comme elle est triste ta participation à la photo de la semaine. Tes mots m'ont profondément émue, tout comme la belle photo de la douce Honey. Je crois que ta maman avait raison : le temps apaise les douleurs, il apaisera un jour les tiennes, mais jamais tu n'oublieras cette adorable compagne. Tu as partagé tant de choses avec elle que nombreuses seront les situations qui te rappelleront ta chienne. Les mots sont impuissants à soulager, mais je voudrais juste que tu saches que je te comprends et que je te souhaite de trouver l'apaisement.
RépondreSupprimerBises à toi Marie-Josée et bon courage.
Merci, Oxygène...
SupprimerJ'ai un petit projet qui me permettra peut-être de faire, en quelque sorte, revivre Honey. J'espère que cela va marcher et m'aidera à trouver un certain apaisement.
Bises et bonne semaine
Bonjour Marie-Josée. Quel que soit ce projet j'espère bien sincèrement qu'il t'aidera :-)
RépondreSupprimerBises à toi et bonne journée (temps triste et très frais encore chez nous)
Il faut du temps. Beaucoup de temps. Et vous avez raison, notre monde ne sait plus ce que c'est que la lenteur.
RépondreSupprimerBon courage. Encore du courage.
Bonjour et bien je suis désolée et je n’arrive pas au bon moment non plus pour visiter votre blog
RépondreSupprimera bientôt