Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






vendredi 21 septembre 2012

Photo de la semaine (25) : piste cyclable



Journée sans ma voiture aujourd'hui à Montréal... Tu parles!  Devant les protestations des commerçants du centre-ville qui s’insurgeaient contre cette pauvre journée annuelle, on a déplacé le périmètre piétonnier dans le Vieux-Port, lieu où la population converge surtout les fins de semaine... Bravo... Si, côté fourchette, Montréal est plutôt gastronomiquement française, en matière de transport, nous sommes profondément nord-américains et, avant d’abandonner la voiture individuelle, il faudra un long chemin de Damas, de préférence bien pavé et carrossable.

Cela étant dit, quelques tentatives d'inciter les gens à modifier leurs habitudes en matière de transport voient le jour.  Comme cette piste cyclable en plein centre-ville sur le boulevard Maisonneuve.  Situé entre les deux artères plus importantes, Ste-Catherine au sud et Sherbrooke un peu plus au nord, Maisonneuve accueille dorénavant une assez longue piste cyclable qui porte, depuis 2008, le nom de la militante écologiste Claire Morissette, qui a beaucoup milité pour une circulation plus facile et plus sécuritaire des vélos à Montréal.  Elle est également la fondatrice de l'entreprise Communauto qui permet, grâce à un abonnement, d'utiliser des voitures se trouvant en différents endroits de la ville, pour quelques heures ou quelques jours.   Assez paradoxalement, Communauto est aujourd'hui beaucoup plus florissante que la société de location de vélos Bixi qui fonctionne sur le même principe, mais qui est en perpétuel déficit...




Pour retrouver les autres participants de cette rubrique, faites un petit tour chez Amartia




25 commentaires:

  1. "En matière de transport, nous sommes profondément nord-américains et, avant d’abandonner la voiture individuelle..."
    Tu sais, ce n'est pas typiquement nord-américain, les Français ne sont pas prêts, non plus, pour cela.
    Le matin, quand je vais travailler, je compte désespérément le nombre de voitures avec seulement une personne à bord... Au moins 90%, et j'en fais partie...
    Très belle journée à toi !

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    1. Je sais Norma... Moi, j'oscille : un jour le train, le lendemain la voiture lorsque les RV impliquent des déplacements qui n'en finissent plus en voiture.

      Bon dimanche à venir...

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  2. Il faut lever la tête du journal et ne plus regarder ses bouts de chaussures pour voir cette belle "bécane" voler...
    Sur Nice il y a pas mal de pistes cyclables, la voie royale étant la Promenade des Anglais, elle a un énorme succès!
    La ville est assez souvent parcourue pas ses vélos bleus. Il y a même des "vélos-taxis"!
    Belle journée
    Martine de Sclos

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    1. La température niçoise est probablement plus clémente pour le vélo que la température québécoise. Je dois avouer que je trouve les cyclistes hivernaux un pu cinglés! Il y en a peu, mais tout de même! déjà à pied, il faut tout faire pour ne pas glisser sur les plaques de glace alors à vélo!!!

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  3. Magnifique photo qui joue bien sur le contraste du bâtiment moderne et de cette enseigne un peu vieillotte. Je dois avouer qu'ayant vécu mon enfance dans une ville très pentue, je ne sais pas faire du vélo !!! Mais avec le prix de l'essence en Grèce, le co-voiturage se développe de plus en plus pour les longs trajets.

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    1. Comme je le racontais dans un autre billet, c'est mon copain André qui m'a appris à faire du vélo. Je sais donc encore très bien manipulé l'engin, mais je crains la présence des véhicules automobiles qui sont rarement courtois.

      Bonne semaine, Amartia!

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  4. Bonjour Marie-Josée. Je rejoins Norma en ce qui concerne le comportement des Français qui s'apparente à celui des Nord-Américains. Vivant à la campagne, je peux vous assurer que tout est loin et qu'un minimum de 15km est nécessaire pour aller travailler, s'approvisionner, trouver un médecin, une pharmacie, une boucherie, une station d'essence, et j'en passe... Seules les boulangeries et,parfois, quelques épiceries, restent des commerces de proximité.Le désert rural n'est pas un vain mot. Evidemment, on supporte tout cela car on bénéficie d'une nature belle et clémente, préservée, qui nous permet de l'admirer avec bonheur et d'oublier tout le reste.
    De plus, à mon avis, le principal obstacle au co-voiturage est le manque de liberté : dépendre de quelqu'un pour se déplacer me paraît peu acceptable, car on entre alors dans le circuit maison-travail et retour à heure fixe sans aucune place laissée à l'imprévu. L'horreur!
    Le vélo est certainement un bon compromis. Encore faut-il avoir des mollets musclés, des chaussures plates, une tenue de sport adaptée. Et parfois, on a envie d'autre chose, surtout quand on est une femme.
    Vous l'aurez compris, je suis une mauvaise écologiste, même si je respecte les opinions et les efforts de tous ceux qui nous proposent une autre manière de vivre.
    Je vous souhaite un bon weekend sans pollution.

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    1. Bonjour Anne,

      La région où j'habite -l'île de Laval au nord de Montréal- était une zone rurale lorsque je suis née. Ma maison héritée de mes parents est d'ailleurs située sur ce qui reste de la terre de mon grand-père. J'ai donc, moi aussi, développé le réflexe très tôt de prendre l'automobile pour sortir, car le système des transports en commun était pour le moins déficient.

      Revenue à Laval après le décès de mon père et de ma mère à l'intérieur d'un court laps de temps, j'ai commencé à utiliser le train devenu beaucoup plus efficace pendant mon long séjour montréalais. Je mise sur un cocktail de moyens de transport selon les lieux et les activités, car, par exemple, à Montréal, la voiture m'encombre; par contre, pour sortir de la ville, c'est presqu'indispensable.

      En résumé, ce qui me fatigue, ce sont les écologistes fanatiques qui ne comprennent pas que chacun a des contraintes particulières, ne serait-ce que sur le plan physique, et que le développement d'un système de transport en commun adéquat est encore en gestation!

      Très bonne fin de semaine à vous!

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  5. Beaucoup de résistance chez nous aussi! Et vu mes capacités de pédaleuse, je suis une adepte de la voiture. Le car sharing, oui, peut-être, plus tard : j'aime bien trop ne rien prévoir et partir quand ça me prend - pour les courses, pour les balades... D'ailleurs, pas de transports publics près de ma maison, alors... Plein de bonnes excuses ? Certainement! Mais je respecte ceux qui font la démarche. Bonne fin de semaine!

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    1. L'occasion fait le larron! Quand les transports publics sont inexistants, on ne peut pas être plus catholique que le pape!

      Bonne fin de semaine

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  6. Coucou me re-voilou !
    Ah si je te racontais mes frayeurs italiennes des derniers quinze jours, sur les routes du sud!!!!
    A bientôt Bises

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    1. Je les imagine très bien : à Rome, j'avais fini par me dire : «Advienne que pourra, je traverse!» et je fermais les yeux, misant sur les réflexes des conducteurs italiens...

      Cela m'a réussi, mais il s'en est fallu de peu!!!

      Bises

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  7. Ici sur la côte la voiture est indispensable mais les mairies s'efforcent d'installer des vélos en location. Ce sont "les vélos bleus", le succès est mitigé. Mieux : le maire de Cagnes sur mer vient d'instaurer une nouvelle loi qui permet à la police de verbaliser les vélos dépassant les 10 km/h sur la piste cyclable du bord de mer. C'est vrai que les vélos ont déjà provoqué plusieurs accidents. Et ce n'est pas une blague provençale, ils font des contrôles radars!!!! Les vélos n'ayant pas de compteur pour la plupart, c'est d'une drôlerie. Quant à moi mes jambes ne permettent plus de faire du vélo et sans ma voiture je suis foutue.
    Bisous et belle journée.

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    1. Une publicité télévisuelle en joint ici cyclistes et automobilistes à cohabiter avec un peu plus de respect, mais ce n'est toujours pas gagné.

      Bises et bonne semaine

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  8. Je pourrais exactement recopier ce qu'écrit Norma! J'habite à Toulouse et dans le sud-ouest c'est comme dans le sud-est...
    Je vis aussi une partie de l'année en Grèce! C'est pire! Si les gens pouvaient entrer dans les magasins en voiture, ils le feraient. La voiture est certainement la dernière chose à laquelle renonceront les Grecs! Alors ne te sens pas trop coupable!
    Bonne fin de semaine.

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    1. La culpabilité féminine est assez vaste et se manifeste suffisamment à tout propos pour ne pas que j'en rajoute.

      Je dois par contre ajouter que des travaux de réfection de la chaussée ayant eu lieu devant le Cégep où j'enseigne, la circulation automobile y a été interdite pendant quelques semaines : Dieu que c'était apaisant de marcher sous les arbres pour aller prendre mon train en l'absence de bruits de voiture. Ce n'est pas un bruit fort, mais c'est un bruit presque constant. Pouvoir vivre dans un lieu parfaitement silencieux ou n'accueillant que des bruits produits par la nature est une bénédiction que je me souhaite à court terme!

      Bonne fin de semaine

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  9. Coucou Marie-Josée,

    Les Français ne savent plus marcher non plus ! Et pourtant il y en a des pistes cyclables ! Mais elles ne servent pas la semaine !lol) Du coup, les Français s'échinent et s'agitent le week-end venu, pour transpirer et éliminer les toxines accumulées, (ils ont peur du cholestérol lol) le derrière assis dans leur opel ou leur peugeot. L'exercice se pratique dans des tenues sportives dernier cri lol

    De l'autre coté de ton écran, se trouve une adepte de la marche, du shopping à pied et de la balade, lol du coup, je n'entre pas dans cette énorme catégorie de "fadas" lol
    Bisous Marie Josée, et bon week-end ! Bisoutoudoux à Honey

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    1. Nous logeons à la même enseigne, Nathanaëlle... J'ai mis du temps à acquérir une voiture. Ce sont les problèmes de dos et de genou qui m'oblige à la prendre pour faire les courses. Autrement, dès que je peux, c'est pedibus, jambus, même si la banlieue nord-américaine n'est pas du tout pensée pour cela. Il semble d'ailleurs, comme tu le soulignes indirectement, qu'il y ait un lieu entre la configuration des villes nord-américaines avec leurs grands supermarchés à l'extérieur des centres et l'obésité endémique. Rares sont les quartiers, sauf dans certains coins précis de Montréal, où l'on peut faire ses courses dans un rayon de deux ou trois kilomètres. On a même créé l'expression, récemment, de «désert alimentaire» pour désigner des périmètres où il est impossible de trouver des fruits et des légumes frais. Ce sont, tu t'en doutes, les quartiers les plus défavorisés où fleurissent les dépanneurs!!!

      Bonne semaine quand même ! Je transmets sans fautes à Honey COmb!

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  10. Le combat pour l'écologie n'est pas gagné. Je trouve cette belle photo très symbolique ce malheureux cycliste semble cerné et cela manque cruellement de verdure.

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    1. Il faut dire que nous sommes en plein centre-ville. Montréal est tout de même une ville assez verte si l'on considère le nombre de parcs. Le Mont-Royal, autour duquel la ville s'étale, est à lui seul un poumon important pour la cité.

      Il y a tout de même encore beaucoup de chemin à faire pour rejoindre les pays du nord de l'Europe.

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  11. Aurais-tu emprunté cette piste cyclable à vélo, pour la "tester" ?
    Ma belle-soeur, en visite chez sa fille, (chez qui on logeait l'année dernière), aurait apprécié rouler sur une piste, le jour où elle s'est faite renverser en vélo par un véhicule à un carrefour (et oui, les carrefours sont plus vastes à Montréal qu'en Normandie). Résultat : une hanche fracturée !

    Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeee

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    1. Je t'avoue que je n'utilise pas le vélo à Montréal : trop peur! Les automobilistes comme les cyclistes d'ailleurs ne sont pas toujours prudents et je préfère me déplacer à une vitesse qui me permet d'éviter la plupart des désagréments : en marchant!

      Bises et bonne semaine!

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  12. Mais alors tu y es allée à vélo toi aussi ??? ah non, je vois que tu as trop peur, ce qui ne m'étonne guère, c'est le problème essentiel du vélo : les voitures te frôlent et tu risques ta peau !! jolie photo en tout cas

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    1. Étant donné que j'ai toujours le nez en l'air pour regarder et observer, le vélo, ce n'est pas pour moi, surtout pas à Montréal. Je crois que ma dernière véritable expérience remonte à ma tentative de faire du tandem dans le Morvan. Nous avons abouti dans le fossé au grand étonnement des charolais qui paissaient tranquillement de l'autre côté de la clôture...Pedibus, jambus, trenus, c'est ma trilogie favorite!

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