Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






vendredi 30 mars 2012

Photo de ... l'été dernier!!! Un peu de chaleur s'il-vous-plaît!

J'espère qu'Amartia ne me tiendra pas trop rigueur de déroger un peu au rendez-vous hebdomadaire, mais, avec le retour du froid hivernal qui sévit depuis le début de la semaine, je ressens impérativement le besoin de convoquer quelques souvenirs de chaleur pour lutter contre l'humidité qui pénètre les os malgré la laine et le feu qui pétille.

Le super Boubou livré directement du Cameroun pour ma pomme!


Les couleurs de ce feu me rappellent celles de mes élèves africaines arrivant l'été dernier sur le quai de la gare de Ste-Dorothée en riant, car elles s'étaient trompées!

«Comment? Vous êtes quatre et vous trouvez le moyen de rater votre arrêt? PPPFFFF! Franchement!»

Elles savent bien que c'est pour rigoler et que je ne suis pas vraiment fâchée...

Elles ont décidé, pour me remercier, de venir me préparer à la maison quelques plats de leur pays, Cameroun et Burundi.  La cuisine de ma mère est donc prise d'assaut et des odeurs inconnues s'en échappent bientôt.

«BEURK! ça sent le poisson pourri!»

«Mais non! c'est du poisson séché!»

Il est effectivement tout sec, leur poisson, mais il a encore les yeux et la queue! Ma mère qui ne pouvait voir la moindre nageoire sans tourner de l'oeil!

Ce poisson accompagne le riz, mais j'avoue que j'aurai une petite préférence pour le poulet aux bananes plantains cuites dans la grande friture.

Un peu de musique avec ça?

La température est chaude, la terrasse accueillante et les souvenirs fusent.  Je vais d'étonnement en étonnement.  On rit beaucoup, mais on est aussi saisies par les récits de celle qui s'est enfuie pour ne pas être anéantie...

Mais ce qui a été dit dans la chaleur et la confiance de l'amitié doit demeurer scellé au fond de la mémoire où cela ne sera pourtant jamais oublié.

Qu'un grand merci soit à nouveau adressé à Claire Vertu, Lydie Joëlle, Marguerite et Pauline pour venir encore aujourd'hui me réchauffer!







28 commentaires:

  1. Vous êtes magnifique en boubou!
    J'aime beaucoup les bananes plantains découverte auprès d'une amie colombienne.
    Vos élèves auraient pu participer à l'élaboration de ce livre,comme l'a fait mon amie
    "La terre s'use, l'amitié des âmes, jamais. Quand on s'aime d'amitié, on voudrait pourtant que nos corps ne vieillissent point parce qu'on sait que la séparation approche de jour en jour"
    Jean Michel Wyl
    Bonne journée

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    1. Mes amies ont beaucoup de pain sur la planche, car en plus de poursuivre leurs études en soins infirmiers qu'elles sont d'ailleurs sur le point de terminer, deux d'entre elles ont mari et enfants. Ce n'est donc pas toujours facile tous les jours et c'est ce qui explique qu'elles ont bien apprécié leur journée de congé à Ste-Dorothée!

      Quant au boubou, la maman de Claire a eu le chic de choisir mes couleurs préférées d'où ma mine réjouie!

      Bonne semaine

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  2. Vos élèves sont resplendissantes, Marie-Josée ! Des jeunes femmes très sympathiques, avec de beaux sourires pleins de vie. Vous avez vraiment de la chance d'avoir de si gentilles cuisinières pour venir vous tenir compagnie et faire le frichti. Je comprends que ce beau souvenir vous tienne chaud au cœur. Et le boubou vous va effectivement à ravir, même si la manière dont vous l'étalez lui donne un peu l'allure d'une crinoline :)

    Merci pour cette note très réjouissante et bonne fin de semaine, Marie-Josée

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    1. Il fallait bien faire voir le boubou pour le montrer à la maman acheteuse en Afrique!

      Oui, c'est vrai qu'elles sont hautes en couleurs et pleines de vie... Heureusement, d'ailleurs, car la transplantation au Canada apporte des avantages mais aussi des inconvénients, le climat n'étant pas le moindre comme vous pouvez l'imaginer.

      Mais on a tellement ri en classe, à la fin, quand les autres étaient parties et qu'on restait pour expliquer un devoir!

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  3. Epicé et coloré ton billet ! As-tu dansé dans tes nouveaux habits de fête ? Superbe !

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    1. Non! la danse, c'est pour la prochaine fois! car je projette d'inviter mon propre professeur née en Afrique pour une rencontre intergénérationnelle et une dégustation de «poisson pourri» qu'elle affectionne...

      Histoire à suivre

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  4. alors nous sommes deux éternels apprentis. Bien qu'ayant 67 ans et plus, je reste apprenti. J'avance dans un métier qui m'était inconnu, celui d'auteur et chaque jour m'apporte son lot de surprise. La sortie d'un nouveau livre est à chaque fois une aventure nouvelle. Produire n'est rien, mais promouvoir reste bien difficile...

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    1. Bienvenue!

      Il existe tellement d'informations en circulation qu'il est effectivement difficile, désormais, de capter l'attention!

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  5. Un agréable souvenir coloré et ensoleillé à souhait ! Des sourires qui en disent long de ces belles retrouvailles !
    Ah les bananes plantain, pour moi souvenirs de La Réunion !
    Ici aussi il fait plus froid, un vrai temps des Rameaux...
    Bon dimanche

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    1. Oui, c'était vraiment un très beau moment d'un été qui avait été un peu morose pour diverses raisons!!!

      Bon dimanche et bonne semaine

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  6. Marie-Josée.... tu est M A G N I F I Q U E !!!
    Et le boubou te va tellement bien. Au moins, tu ne seras pas gênée aux entournures !
    De belles rencontres avec les souvenirs qui vont avec... à garder absolument, comme un trésor !

    Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeee

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    1. L'avantage, c'est que je peux manger tous les gâteaux et le chocolat que je veux et je pourrais même m'essayer à la poutine! As-tu goûté lorsque tu étais chez nous? J'avoue que je n'ai jamais osé et j'ai toujours quelques étudiants qui me proposent de me traîner pour faire cette expérience indispensable à la québécitude!

      Pas convaincue!

      C'est effectivement un trésor que j'ai plaisir à partager!

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    2. Ben oui, la poutine... je connais (Oxygène aussi !) : tu dois absolument essayer... un jour où tu as très très très faim !
      En cherchant bien, tu devrais en trouver de bonnes à Montréal, dans la vieille ville (c'est là que nous avions fait notre baptême de "poutine").
      Rebiseeeeeeeeees !

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    3. Tu sais, j'ai atteint mes cinquante ans sans trop m'encrasser les artères et j'aimerais bien que cela continue... En mangeant une poutine, j'aurais un petit film dans ma tête me montrant des peintres en train de badigeonner copieusement mes entrailles d'une matière gélatineuse, flasque et grasse.

      J'ajouterai aussi que la poutine, pourtant présentée comme un fleuron de la gastronomie québécoise, était parfaitement inconnue dans mon enfance. Cela a surgi, il y a peut-être une vingtaine d'années, je dirais, mais je ne sais pas trop de quel arrière-pays d'Apaches. Peut-être des camps de bûcherons en y repensant...

      Si tu en remanges dans le Vieux lors de ta prochaine visite, j'accepte de goûter...une bouchée!

      Bonne semaine

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  7. Toutes les filles ont la banane, le boubou va bien à ta pomme, qu'on dirait une fille d'leurs pays ! Le repas a l'air délicieux, on s'croirait pas au Canada tellement il y a l'ambiance du sud !! Quelle belle compagnie, de l'été dernier.

    Bises Marie-Josée, du dimanche.

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    1. La végétation était envahissante, sur la terrasse...

      Je suis invitée au Cameroun et il paraît que mon argument habituel ne tient pas : il y a, semble-t-il, des régions où il ne fait pas trop chaud.

      Peut-être un jour donc...

      Bisous et bon dimanche!

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  8. Une bien belle journée.
    Merci de nous la faire partager.

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    1. Oui! C.est vraiment vrai que j'avais grand besoin d'être réchauffée : mission accomplie!

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  9. Que j'aime vos sourires à toutes ! Ça fait chaud au coeur...
    Quant à la poutine dont tu parles avec Christineeeee... Euh oui... Il faut essayer mais j'ajouterai que c'est à consommer avec modération, même si on peut cacher les rondeurs sous un boubou aussi joli soit-il.... ;-)))

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    1. Vous savez, comme je le disais à Christine, la poutine est apparue à l'horizon alors que je devais avoir une vingtaine d'années.

      Mes souvenirs d'enfant, qui marquent souvent indélébilement nos goûts, sont faits de frites maison dorées que ma mère préparait. La frite molle et flasque pour cause d'immersion dans une sauce immonde ne présente donc pour moi aucun attrait d'où le fait que je n'ai jamais succombé aux attraits de la poutine. Je ne pense pas que cela fasse un trou immense dans ma culture et je l'abandonne donc bien volontiers à Amélie Nothomb dont on sait qu'elle affectionne aussi les fruits pourris, ce qui rend son intérêt pour la poutine moins étrange...

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  10. Super tes étudiantes !!! j'aimerais bien que les miens me fassent de délicieux petits plats à déguster en pensant à autre chose, enfin, qu'au contrôle de gestion ... mais pour l'heure on va se contenter d'activer nos calculettes, indigeste crois-moi !!
    Quant au boubou, j'y tiens, la prochaine fois qu'on se skype, tu le mets !!! mais non, je plaisante, je sais que le froid est revenu, on attendra l'été ...

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    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    2. Bon! Je ne t'avais pas répondu des insanités, mais, comme le long commentaire à Oxygène est disparu pour réapparaître inopinément, j'avais simplement mis un point d'interrogation en guise de test...

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    3. Comme cela semble à nouveau fonctionner, je te réponds pour de bon : c'est tout de même exceptionnel que des étudiantes soient aussi gentilles! J'ai aussi une étudiante russe qui m'a invitée à une orgie de bons petits plats chez elle...

      En réalité, ce sont des femmes dans la vingtaine et c'est peut-être ce qui explique qu'elles soient plus attentives aux autres que nos étudiants habituels qui sortent à peine de l'adolescence auto-centrée quoiqu'ils en pensent...

      Oui, le boubou en ce moment : un peu frisquet. Mais si tu débarques un jour à Montréal, je t'accueille à l'aéroport dans toute ma splendeur boubouesque, c'est une promesse!... si tu viens l'été s'entend.

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  11. Des photos pleines de chaleur, de soleil et de joie !
    J'ai testé la poutine, dans le vieux Montréal moi aussi.... Même en très petite quantité, elle m'est restée sur l'estomac. Déjà avec un nom pareil, j'avais une petite appréhension. Voir apparaître "la chose" n'a pas aidé à la digérer ;-) J'ai de meilleurs souvenirs culinaires du Québec, fort heureusement.
    Bonne fin de semaine Marie-Josée.

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    1. Bonne fin de semaine à vous aussi!

      Oui, mes étudiantes ont eu le don d'apporter chaleur et gaieté!

      Et l'on devrait remettre ça l'été prochain en invitant une de MES professeurs, née en Afrique, qui adore le poisson séché et son odeur pestilentielle!!!

      Histoire à suivre donc... plus intéressante, à mon goût, que celle de la poutine ;0)

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    2. Un beau moment qui doit être précieux! et quel boubou!
      Contente que la poutine ne soit pas un plat national. Je l'ai découverte lors de mon voyage à Montréal et peu appréciée moi aussi!

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    3. Oui, très précieux, car il est rare que des étudiants prennent la peine de manifester leur reconnaissance!

      C'est d'autant plus apprécié!

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