Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






mercredi 21 mars 2012

MBAM : peintres canadiens (1) Horatio Walker

Ayant tardé à publier ce billet annoncé depuis un moment, je me retrouve à vous présenter un texte sur la glace alors que nous allons battre le record de chaleur pour un mois de mars puisque le thermomètre affichera bientôt 26 degrés : mon esprit de contradiction se trouve satisfait, mais, comme le disait très intelligemment le jeune fille de dix-sept ans que j'accompagnais dimanche à ses auditions pour son entrée en musique à mon Cégep : «C'est plutôt inquiétant!»


Liminaire

J'entreprends aujourd'hui une série de billets sur les peintres de la collection canadienne du Musée des beaux-arts de Montréal.  Ces artistes sont en effet assez peu représentés dans les bases de données ou les ouvrages de référence comme le Dictionnaire de la peinture de Laclotte et Cuzin aux éditions Larousse.  Étant un tantinet déformée par trente années bien comptées dans l'enseignement, je risque peut-être de devenir un peu didactique à certains moments.  Ayez, s'il-vous-plaît, la gentillesse de me le souligner pour que je m'amende, si besoin est.


­
­

Parmi notre petit groupe de copinautes, comme dit Michelaise, plusieurs personnes s'intéressent d'assez près aux créations picturales : Nathanaëlle et Tilia, que je qualifierai de «spécialistes», présentent régulièrement des billets très fouillés sur les peintres qu'elles ont manifestement plaisir à nous faire découvrir alors qu'Alba ne laisse jamais passer une semaine sans nous montrer un de ses coups de coeur.  D'autres, comme Michelaise, Françoise, Anne, AnnaLivia nous baladent dans les expositions qui les ont retenues.  Norma occupe une place à part puisqu'elle nous dévoile régulièrement ses dernières oeuvres... Je ne veux pas allonger indûment cette liste et m'arrête donc ici, mais que personne ne se sente oublié.

Pour m'aménager un créneau qui ne soit pas trop redondant par rapport à ce que les autres «blogueuses» font très bien,  j'ai décidé de décrire avec une certaine minutie les oeuvres qui sont à la portée de mon appareil photographique et sur lesquelles j'aurai trouvé suffisamment d'informations pour que cela vaille le détour, car il reste encore beaucoup à faire dans le domaine de l'exploration de la peinture canadienne.

Avant de vous présenter la toile d'aujourd'hui, Les Coupeurs de glace d'Horatio Walker (1904), je prendrai quelques minutes pour évoquer le Musée des beaux-arts que certaines d'entre vous connaissent déjà.

Le Musée des beaux-arts de Montréal

Situé sur la portion ouest de la belle et riche rue Sherbrooke, le MBAM est consitué d'un ensemble de pavillons construits à diverses époques et reflétant donc les styles et les préoccupations architecturales des périodes où ils ont été érigés.

Contrairement au Musée d'art contemporain, entièrement public, le Musée des beaux-arts de Montréal était, à l'origine, une institution privée.  Même s'il reçoit dorénavant une part de subsides gouvernementaux, le Musée compte encore beaucoup sur la générosité des donateurs pour accroître ses collections ou développer ses infrastructures.

C'est ainsi que la famille Bourgie a récemment contribué à la réfection de l'Église Erskine and American acquise par le Musée, car le nombre de fidèles ne justifiait plus l’entretien d'un édifice aussi imposant.  Avec beaucoup de doigté, la firme d'architectes Provencher, Roy et associés a donc transformé l'intérieur de l'Église pour en faire une salle de concerts et de conférences en plus d'adjoindre, à l'arrière du bâtiment, une nouvelle construction destinée à recevoir la collection canadienne que le Musée a petit à petit constitué depuis la fin du dix-neuvième siècle.  Comme je ne dispose pas encore d'un grand angle, plutôt que de vous imposer des photographies plus ou moins ratées, je vous invite à cliquer sur le nom des architectes ci-dessus pour visionner les clichés réalisés par la firme, photographies et modélisations montrant bien les lieux où se trouvent les oeuvres dont je vous parlerai.

La glace et ses usages


Période glaciaire
fin février 2012 
L'hiver québécois ne se conçoit pas sans glace et même le réchauffement climatique n'y a rien changé.  Bien au contraire, l'alternance de redoux et de périodes de grand froid transforme les artères les moins fréquentées en patinoires improvisées pour le plus grand plaisir des petits et l'effroi des plus âgés dont je fais maintenant malheureusement partie!  Munie d'une canne que je nomme par pudeur mon «piolet», j'ai essayé, comme le grand chien, tout au long de l'hiver, d'éviter les chutes douloureuses malgré le «rond de glace» qui a sévi presque tout l'hiver au bas de mon entrée et dans la petite rue où se trouve ma demeure!


lMais fut un temps pas si lointain d'ailleurs où la glace jouait un rôle beaucoup plus utile dans le quotidien des Canadiens-français.  Mes tantes m'ont déjà parlé du pont de glace qui se mettait en place sur la Rivière-des-mille-îles lorsqu'elles étaient plus jeunes, ce qui évitait de bien longs détours pour aller visiter la parenté pendant la  période de réjouissances du temps des fêtes qui durait bien deux semaines à l'époque où la saison froide était aussi la  morte saison pour les activités agricoles.

Je n'ai pas retrouvé d'illustration de ce pont en particulier, car c'était une période où l'on était plus économe que maintenant dans le domaine des images.  Par contre, voici un pont de glace enjambant le St-Laurent pour joindre Québec et Lévis au XIXe siècle :

Crédit photographique


Je vous avoue, en toute honnêteté, que je ne suis jamais vraiment rassurée lorsqu'il s'agit de s'aventurer sur la glace, qu'il y ait ou non de l'eau en-dessous.  Il semble toutefois que ces points de glace peuvent encore rendre de très grands services lorsqu'il s'agit de joindre les communautés éloignées.


Les coupeurs de glace d'Horatio Walker (1904)


La toile d'Horatio Walker fait face à une autre toile pour laquelle je n'ai pas recueilli suffisamment d'informations pour en faire un billet.  Je l'intégrerai donc à cette présentation sur Walker, car les deux oeuvres traitent du même thème et éclairent deux modes différents d'exploitation de la glace en hiver, de la fin du dix-neuvième siècle aux années cinquante, période où la généralisation du réfrigérateur a fait disparaître l'industrie de la taille de la glace pour les fins de conservation des aliments.




L'oeuvre de Walker présente la taille de glace pratiquée par les paysans pour leur propre usage.  Mon grand-père, par exemple, coupait des blocs sur la Rivière-des-Prairies, puis les apportait dans un entrepôt un peu plus loin où il pouvait les reprendre selon ses besoins.  Le grand nombre de blocs aidaient à la conservation sur une plus longue période.

Pour en revenir au peintre qui s'est intéressé à ce sujet, Horatio Walker est originaire de Listowel, petite ville du sud de l'Ontario.  Il a cependant très tôt développé un lien privilégié avec la province voisine, le Québec;  il y viendra en effet fréquemment avec son père pour des voyages d'affaires. Conquis par la beauté des paysages visibles depuis l'île d'Orléans, au milieu du fleuve St-Laurent, il y établira son atelier principal, dans le village de Sainte-Pétronille.

Le tableau  ci-dessus présente d'ailleurs probablement une scène qu'il a pu observer dans les environs de son atelier.  La composition centrée de Walker met l'accent sur le travail de traction du cheval.  




Notre attention est attirée sur lui pour diverses raisons : présence au centre de la toile,  contraste de la tête et du harnais foncés avec le ciel lumineux d'hiver en arrière-plan et enfin présence de cette tache rouge qui est, je crois, la chemise que l'homme a enlevée, réchauffé par son effort malgré le froid ambiant, ce dont témoigne la fumée blanche s'échappant des naseaux du cheval comme le montre le détail ci-dessous : 



De part et d'autre de l'action centrale, deux hommes participent aussi à l'activité : celui de droite utilise une longue gaffe en guise de levier pour faciliter l'effort du cheval qui hisse le bloc hors de l'eau.  Celui de gauche, un peu plus éloigné, équarrit les blocs à la hache pour faciliter leur empilement dans la remise avant qu'ils ne soient recouverts de bran de scie pour retarder leur fonte.






L'autre toile que je voulais évoquer est celle de Maurice Galbraith Cullen.  Cette fois-ci, l'artiste a choisi de représenter l'exploitation commerciale de la glace comme on le constatera en voyant le grand nombre de travailleurs et de chevaux rassemblés au centre de la scène.




Blogger me posant des problèmes en déplaçant systématiquement la toile lorsque je tente de lui ajouter une légende, je ne m'obstinerai pas avec la stupidité de la machine et vous dirai donc que cette oeuvre, intitulée La coupe de glace à Longueuil, est un peu postérieure à celle de Walker puisqu'elle a été peinte en 1914.  Cullen a d'ailleurs peint trois autres tableaux en rapport avec ce sujet.  Municipalité située au sud de Montréal, Longueuil tirait grand profit de cette exploitation au début du siècle.

Contrairement à Walker, Cullen a choisi d'utiliser le tiers inférieur de sa toile, qui est tout de même de grandes dimensions (144,8 X 178,1 cm), pour y concentrer l'action, laissant ainsi beaucoup de place au ciel que l'on sent plombé par le choix de cette couleur inhabituelle qu'est l'ocre pour représenter l'azur...


Cullen a représenté la table de chargement qui permettait de hisser les blocs hors de l'eau de manière à ce qu'ils soient à la hauteur des traîneaux de chargement.  Si certains chevaux étaient réservés à la traction des blocs, d'autres, comme ceux qui s'éloignent à gauche, acheminaient la glace déjà taillée vers les entrepôts.



C'est donc à ces bêtes sans lesquelles le travail n'aurait pu être fait que Cullen a donné la place centrale, mais sans leur accorder un traitement aussi élaboré que celui de Walker qui a individualisé le cheval.



Plusieurs autres peintres comme James Duncan, Clarence Gagnon ou Thomas Garside ont représenté la coupe de la glace, mais, comme je me suis fixé comme règle de vous présenter les peintres que je peux photographier, il faudra attendre quelques voyages de découvertes au Québec pour que je sois à même de vous les présenter!

P.S. Vous excuserez la variation de l'arrière-plan.  Dieu seul sait pourquoi, Blogger me fait des misères avec les légendes : dès que j'essaie d'en ajouter une, tout le texte qui suit devient partie intégrante de cette légende.  Je crois qu'il faut les ajouter seulement à la toute fin, ce que j'essaierai pour la prochaine fois, mais, pour cette fois-ci, soyez indulgentes, car je n'ai pas envie de tout recopier malgré le respect que j'ai pour mes lectrices et mon goût de la perfection!

























14 commentaires:

  1. Passionnant billet à double titre : nous découvrons des peintres que nous connaissons peu ou pas du tout. Nous découvrons aussi des traditions comme cette découpe de la glace qui nous sont étrangères ! Que c'est agréable la photographie pour explorer les toiles : découpées en petits morceaux, on isole des détails qui, du coup, prennent tout leur relief et tout leur intérêt : on "regarde" mieux et l'anecdote prend le dessus, cela devient foisonnant d'anecdotes. Bravo Marie Josée pour l'idée de cette série de billets.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est ce que je me suis dit lorsque j'ai réfléchi aux cours d'eau qui gèlent en Europe : ils ne doivent pas être légion! Mais alors, comment conservait-on la nourriture? La via Salaria, bien entendu... et aussi, comme adjuvant, cette remarque d'un poissonnier : prenant le train d'Ostia à Roma, j'avais été étonnée, au retour par le même chemin, de retrouver le même poissonnier au même endroit, sous les mêmes trente degrés, avec les mêmes poissons ressemblant à ceux d'Ordralfabétix. Quand je lui ai demandé comment il faisait pour survivre en les mangeant, il m'a expliqué que les Italiens avaient développé quelque micro-faune gastrique leur permettant de supporter ce genre de traitement...

      Qu'en penses-tu?

      Cela étant dit, merci pour ton commentaire. J'ai développé cette manie de faire des tableaux dans le tableau lorsque je donnais un cours consacré aux courants artistiques et littéraires de 1750 à nos jours. J'aime bien, comme Daniel Arasse, examiner le moindre détail...

      Supprimer
    2. Pour la microfaune gastrique, tout à fait d'accord, certains sont, moins habitués à manger "protégé", nettement plus solides que d'autres !! à trop pratiquer la date de péremption, on finit par devenir fragile !!!
      C'est sûr que c'est dans le détail que l’œuvre devient nouvelle et passionnante

      Supprimer
  2. Moi je peux te dire Marie-Josée que je ne serais pas faite pour vivre dans ton pays tout blanc de glace de neige et du froid... Trop glissant, trop dangereux, trop casse-gueule même avec une canne, mais par contre, pour prendre le thé avec toi, et visiter tes musées ça oui :-)))en toutes saisons !!

    Merci de toute cette patiente recherche et de toutes ces beautés que tu nous montre...

    Je te bisessss fortes du jour.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Comme tu es voyageuse au long cours, pourquoi ne pas prévoir un petit séjour québécois? Attends un tout petit peu, par contre, car j'aimerais bien être disponible lorsque tu viendras et, avec la grève qui se prolonge à cause de l'entêtement du gouvernement, je ne sais plus du tout quand j'aurai des vacances et quand je travaillerai!

      On s'en reparle, mais tu as déjà commencé des lectures québécoises avec Gabrielle Roy!

      Bon dimanche parisien!

      Supprimer
  3. Comme je l'écrivais ailleurs, aucun des commentaires que j'ai écrits hier n'est passé sur le net ! Blogger m'a snobé toute une journée je ne sais pourquoi... Je recommence donc.

    Merci beaucoup Marie-Josée pour ce travail passionnant qui nous fait découvrir des peintres qu'on connait peu ou pas du tout (j'appartiens à la 2e catégorie !)sur un thème très spécifique au Canada ! C'est aussi par Daniel Arasse que j'ai commencé à "apprendre" la peinture... très modestement pour ce qui me concerne.

    Je ne sais pas ce qu'il en est à Rome, mais j'ai visité plusieurs fois en France ce qu'on appelait des "glacières", qui tenaient lieu d'immenses frigos, à la lisière des villes. On y entreposait la glace pour le reste de l'année. J'ai visité récemment par exemple celle de Chaumont. Mais il y avait aussi celles de Paris, qui ont donné leur nom à une rue et à une station de métro.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Glaci%C3%A8res_de_Paris

    Bon week-end.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci à vous, Odile, des renseignements complémentaires! J'ai lu avec intérêt l'article de Wikipédia. Il n'y a que deux petites différences avec les pratiques québécoises : d'une part, ce sont souvent les rivières qui gelaient, le froid étant suffisant pour que ces cours d'eau se glacent; d'autre part, les entrepôts n'étaient pas souterrains comme on semble l'indiquer pour la France, du moins je ne crois pas, mais je vais me renseigner auprès de mes tantes. Le bran de scie avait peut-être des propriétés isolantes supérieures...

      Merci encore et bon dimanche ou bonne semaine!

      Supprimer
  4. Voici un article parfaitement exposé, Marie-Josée. Quelle richesse de thèmes, évoqués ou en filigrane !
    Comme vous avez présenté "Les coupeurs de glace d'Horatio Walker" en premier, j'en déduis que, des deux tableaux, c'est celui que vous préférez.
    Pour moi le contraste entre les deux est frappant.
    Alors que Walker focalise sur l'action, à la manière de Millet représentant les paysans, Cullen peint un paysage à la manière des romantiques et la scène de sciage de la glace devient anecdotique, le splendide reflet du ciel dans l'eau figurant au premier plan.
    Votre découpage de la toile de Walker en détails est parfait pour analyser l'image.
    Comme vous je focalise sur le cheval en pleine action.
    Là aussi le contraste, entre l'effort du cheval et la taille du bloc de glace, est saisissant. Le bloc de glace qui émerge de l'eau à l'air de bien peu de chose par rapport aux charges que tractaient habituellement les chevaux de trait. Mais si l'on y réfléchi, un seul mètre cube de glace représente déjà une tonne, ce qui est environ le poids maximum qu'un seul cheval de trait puisse tirer sans épuiser totalement sa force. Un cheval ne peut pas tirer un poids supérieur au sien.

    Pardon pour cette digression chevaline, Marie-Josée, mais je suis pour le retour à l'emploi des chevaux de trait !

    Bon Dimanche et à bientôt

    P.S. : ici nous sommes passé en heure d'été. Avez-vous aussi un changement d'heure au Québec, ou bien conservez-vous la même toute l'année ?

    RépondreSupprimer
  5. Millet est effectivement une des influences explicites de Walker qui se réclamait de ce peintre. Il a peint d'autres scènes de ce type en mettant rarement plus d'un ou deux personnages en scène.

    J'ai effectivement une préférence pour la toile de Walker. Dans la salle où ils sont exposés, les deux tableaux se font face, mais celui de Cullen est isolé et donc mieux individualisé. Pour ma part, je trouve que son traitement des chevaux est un peu rapide. J'ai, comme vous, beaucoup d'affection pour cette bête. Je vous raconterai un jour mon histoire avec les chevaux... Il est certain que si j'étais un peu plus fortunée, j'adjoindrais certainement un cheval en complément du grand chien... Qui sait! On peut toujours rêver.

    À bientôt et merci de votre lecture attentive...

    RépondreSupprimer
  6. Oui, oui, Marie-Josée, j'ai même terminé ce petit livre de nouvelles, j'en ai admiré le style magnifique, j'ai beaucoup aimé "L'enfant morte" et aussi beaucoup "Le jour où Martine descendit au fleuve" je me suis moins attachée aux nouvelles où elle faisait parler les animaux...

    Merci Marie-Josée de m'avoir signalé ce livre de Gabrielle Roy, je me sens très proche d'elle...Merci.

    Je t'embrasse très fort.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu vas devenir une vraie experte!

      Gabrielle Roy, par contre, n'aimait pas beaucoup la glace et quittait Québec, en hiver, pour se réfugier en Floride à cause de ses problèmes pulmonaires...

      Moi aussi je t'embrasse!

      Supprimer
  7. Coucou Marie Josée !

    Pardon pour mon retard, je suis en retard partout, partout lol oops..lol
    J'ai enfin eu le grand plaisir de découvrir votre billet, richement documenté. Le sujet me fait penser aux toiles de Larsson et de Schulsberg, "Les Ramasseurs de Glace" http://arts-lubies.blogspot.fr/2012/01/vive-lhiver.html

    L'oeuvre d'Horatio Walker (ce nom ne m'est pas inconnu...Cullen, si) est particulièrement réussie, on voit le cheval tirer, et ce mouvement est accentué par les lignes convergentes que l'on peut aisément s'imaginer, entre le bloc de glace et le cheval, on sent la traction effectuée par l'animal. Le sujet s'inscrit dans un cône, en fait. Les touches de turquoise sur la glace révèlent l'exactitude de la matière, on sent bien le froid lol, ces toiles sont superbes.

    Merci Marie Josée pour ces merveilleuses découvertes, je ne demande qu' à vous suivre sur d'autres traces d'artistes...
    Fantastique billet !
    A très bientôt donc...
    Bon Week-end et calins à la jolie Honey, comment va-t-elle ?
    Amitiés,
    Nathanaëlle

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cette présentation est passionnante à la fois d'un point de vue pictural et historique. En Provence, les marchands de glace devaient aller s'approvisionner dans les montagnes; ils descendaient les blocs dans des tombereaux pour les déposer dans des "glacières" qui étaient des grottes naturelles ou creusées par l'homme pour conserver la glace jusqu'en été.

      Supprimer
    2. @ Nathanaëlle...

      J'espère avoir le temps de concocter encore quelques billets malgré la reprise des classes qui ne devrait pas tarder, car la ministre a enfin convoqué les étudiants.

      Pour me rendre au MBAM, je dois prendre le train, puis monter à pied jusqu'au Musée ou aux archives et mes problèmes récurrents à la patte droite m'ont un peu ralentie...

      J'avais bien aimé votre billet publié pendant la période de Noël et, cette fois-là, c'est moi qui ai été en retard pour ajouter ma publication à la vôtre et à celle de Tilia!

      Ces retards sont probablement la marque de vies bien remplies, ce qui n'est pas plus mal!

      @ CLaudialucia

      Oui, j'ai pris plaisir à insérer des éléments historiques et des souvenirs familiaux. Les billets de blog permettent ce mélange des genres qui n'est pas toujours admis dans les autres domaines. JE profite donc de cette liberté!

      Intéressante cette façon de conserver la glace en Provence.

      Merci pour ce informations supplémentaires!

      Supprimer

Vos commentaires et réflexions sont bienvenus en français, en anglais, en italien et en espagnol ;0)