Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






mercredi 8 février 2012

Pour vous rincer l'oeil...

Je sens Michelaise frémir...  N'aie crainte!

En réalité, la fin de semaine passée, je n'ai pas réussi, comme le préconise Virginia Woolf dans Une chambre à soi, à tordre le cou de la fée du logis.  Comme la salubrité de notre habitation était légèrement menacée, Honey et moi avons décidé de nous consacrer à quelques tâches domestiques.  Nos fonctions sont très bien réparties : je nettoie et elle salit.  La photographie ci-contre illustre d'ailleurs son intense participation à mes travaux :

À défaut d’avoir eu le temps de vous concocter un charmant billet de mon cru, je n'ai pu m'empêcher, étant comme vous toutes une junkie de culture, de «consommer» quelques petites choses entre les périodes de frottage intensif.  J'ai donc eu envie de vous les faire partager...

Chroniques de Jérusalem




Angoulême est à la BD ce que Cannes est au ciné.  C'est dire à quel point la chauvine en moi a été comblée!!!  C'est en effet l'album Chroniques de Jérusalem qui a remporté cette année le Fauve d'or, distinction décernée au meilleur album de l'année.

Né en 1966, Guy Delisle est moins connu, au Québec, qu'un autre bédéiste presque de la même génération : Michel Rabagliati.  Les aventures de son alter ego, Paul, ont permis à Rabagliati de se tailler une place enviable dans le coeur des lecteurs québécois. Mais cet auteur méritant un peu mieux qu'une simple mention, j'y reviendrai ultérieurement.

Depuis des décennies, les bulletins d'informations nous tiennent au courant des échecs successifs des tractations entre Palestiniens et Israéliens. Nous avons donc l'impression de connaître un certain nombre de choses au sujet ces deux peuples.  Lisez ces Chroniques.  Vous constaterez à quel point le quotidien de la cohabitation entre Juifs, Musulmans et Chrétiens, dans la ville de Jérusalem, est fait de mille et un petits détails qui n'ont pas échappé à l'observation de Delisle.  Un très, très grand plaisir de lecture!  Vous pouvez d'ailleurs vous faire une idée en regardant les trente premières pages de la BD qu'il nous présente sur son site personnel dont je vous ai donné l'adresse plus haut.

Stéphane Heuet et Proust


Bien.  Je sens que c'est maintenant Danielle et peut-être Françoise qui vont m'attendre au détour avec une brique et un fanal.

Comme vous deux, j'aime Proust d'amour.  Comme je l'ai découvert lorsque j'avais seize ans, je fais le pari, à chaque année, de le présenter en classe, car, sur mes 120 étudiants, il y en a toujours un, deux si c'est une année faste, qui accroche à cette oeuvre et ouvre donc ainsi les portes d'un univers auquel il pourra revenir tout au long de son existence ( voir le billet de Danielle).

Évidemment, il y a les 118 autres.  Je ne peux pas tordre le cou, en plus de la fée du logis, de tous ceux qui «ne peuvent pas saisir [les réalités] qu'ils ne portent pas déjà en eux». (Marcel Proust, L'indifférent) L'hécatombe... je ne vous dis pas et vous laisse imaginer.  Donc, je dois trouver quelques subterfuges.  Et l'un de ceux-ci est la présentation de l'adaptation que Stéphane Heuet a entreprise...en BD.  Il est arrivé jusqu'au volume d'À l'ombre des jeunes filles en fleur.  Comme je trouvais qu'il tardait un peu pour la suite, je lui ai écrit cet été pour le rappeler à l'ordre.  Il m'a expliqué qu'il avait fait un petit ouvrage consacré, comme vous le voyez ci-contre, au monde de la mer, car il est marin et même fils de marin.  Un homme a bien le droit de se délasser un peu, mais j'espère qu'après mon rappel à l'ordre, il reviendra bientôt au Côté de Guermantes.  Sinon, je récidiverai.  Je sais être tenace lorsque besoin est.  Vous ai-je déjà raconté la réponse du libraire à qui je téléphonais toutes les semaines -j'avais quinze ans, donc au milieu des années-soixante-dix- pour savoir si mes Cahiers d’André Walter étaient bien arrivés? de guerre lasse, il m'a un jour répondu que le bateau les apportant avait fait naufrage...

Revenons à Proust.  J'utilise donc quelques cases de la BD de monsieur Heuet pour que mes étudiants de 2012 puissent avoir accès à ce monde qui se cache derrière les mots de Proust.  Voici l'une de ces cases provenant de l'album intitulé Un amour de Swann. Pas mal comme représentation de la bibliothèque de Charles, non?  Je sais, je sais.  La Recherche, c'est avant tout la beauté d'un texte, mais Proust était tellement habité par tous les autres arts... Toujours est-il que, si vous décidez d'aller voir d'un peu plus près, ne commencez pas nécessairement par Combray.  Comme cela arrive souvent, le bédéiste a évolué dans son dessin et il avoue lui-même que, si le temps lui est donné, il recommencera Combray dont le dessin est plus sommaire que celui des deux volumes d'À l'ombre des jeunes filles en fleur.


Montréal en photos


Contrairement à Françoise qui a la science infuse et nous présente toujours de très belles photos tout en avouant n'avoir aucun intérêt pour la technique, j'avoue faire partie de ces tâcherons qui ont besoin de décortiquer et de comprendre.  Cela m'amène à lire quelques revues de photographies que vous voyez sur vos présentoirs comme Chasseurs d'images ou  Réponses photos.  Comme je l'ai expliqué plus haut, les publications nous arrivent à la rame, il est donc peu probable que vous puissiez trouver dans vos kiosques le numéro de janvier de Réponses Photos.  Ne craignez rien, je ne vous parlerai pas des mérites comparés des divers objectifs, leur poids étant, pour moi, un critère majeur, compte tenu de mes os qui semblent, peu à peu, devenir de verre.  Par contre, je vous invite instamment à aller voir le site d'un jeune Français de trente-cinq ans, infirmier de nuit à Montréal, qu'il habite depuis deux ans avec sa petite famille.  Ses illustrations sont protégées et vous devrez donc faire le détour pour voir un peu son «journal de Montréal», car il s'est fixé comme objectif de mettre en ligne une photo par jour.  Comme cela arrive souvent, le regard neuf de quelqu'un qui débarque donne à voir la ville sous un nouvel angle... http://www.bwiti-photos.com/fr/portfolio-8368-0-100-journal-de-montreal.html

Voilà! Mon éclectisme vous a donné le tournis? Ne vous en faites pas, je m'énerve moi-même.  Et lorsque les promenades bi-quotidiennes avec Honey ne suffisent pas à me calmer... je reprends la brosse et le balai!!! et vogue la galère ;0)

Rendez-vous bien jusqu'au week-end en un seul morceau.  Il paraît qu'il fait froid chez vous, ces jours-ci... Comme nous serons au diapason pendant la fin de semaine (-15 ou -17 degrés) je resterai bien au chaud pour remplir la promesse faite à Nathanaëlle et à Tilia : vous présenter quelques peintres québécois qui ont traité de l'hiver et dont les tableaux se trouvent sur les cimaises du Musée des Beaux-Arts de Montréal.

@ +







20 commentaires:

  1. Bonjour Marie-Josée,

    Merci de m’avoir suggéré, il y a quelques temps, les albums du Magasin général de Loisel & Tripp. J’ai aimé les deux premiers, Marie et Serge, surtout pour les dessins que j’ai trouvé très beaux. Les propos de chaque album se résument à deux ou trois idées mais elles sont bien développées.

    Mes grands-parents du côté de maman, tenaient un magasin général dans un petit village du Nouveau-Brunswick. Maman parlait souvent de cette époque (1915-1940) où elle était une petite fille vaillante qui aidait au magasin et au bureau de poste qui y était annexé. Le Magasin général m’a attiré d’abord et avant tout pour ce lien avec l’enfance de ma mère.

    J’ai beaucoup aimé les dessins. J’ai trouvé cependant que les auteur ont embelli les choses mais c’est leur droit et ça fait plus joyeux comme ambiance. J’ai été émue d’entendre des expressions que l’on utilise encore aujourd’hui sans réaliser qu’elles nous viennent de loin.

    Je vais continuer à lire la série du Magasin général. Je ne suis pas pour autant complètement convertie à la bd mais au moins, je vois que l’on peut se passionner pour ce mode d’écriture et de dessin. C’est une porte d’ouverte et je voulais t’en remercier.

    Linda

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    1. Regarde un peu plus bas pour la réponse, car j'ai oublié d'utiliser ce bouton!

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  2. Honey en effet, n´a pas l´air d´être d´accord pour les tâches domestiques.

    Elle t´a laissé enfin écrire un billet ma fois très intéressant.

    Astucieuse, persévérante, tu arriveras j´en suis sûre à donner à tes élèves un bon niveau.

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    1. Comme j'enseigne depuis presque trente ans maintenant, si je compte les cours donnés pendant ma scolarité, je te concède qu'il faut de la persévérance!

      Honey a l'air d'un ange sur cette photo comme tous les enfants qui dorment, mais, le plus souvent, lorsque je m'asseois à l'ordi, elle se couche à quelques centimètres et me fixe intensément l'air de dire : «Tu ne penses pas que ton temps serait mieux employé si tu me faisais faire une promenade?" Je résiste un petit moment, puis je finis par céder, car, au moins, au retour de la promenade, elle dort pendant un bon moment!

      Bonne journée

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  3. Je souris Marie Josée, car hier, choisissant un petit bouquin pour la saint Valentin sur Amazon, j'ai décidé de prendre pour Alter "les reportages" de Joe Sacco, j'y ai ajouté, pour faire bon poids, "les ignorants" d'Etienne Davodeau... après avoir longuement hésité entre le premier et les Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle !!! J'ai choisi Sacco car il a publié pour XXI qui a, ici, très bonne presse... on lui a ajouté depuis peu "6 mois", qui fait le bonheur de nos soirées glaciales. Je ne sais si tu connais ces deux revues mais la dernière reprend le principe de XXI, mais en reportages photos. Bref, quant à "les ignorants", j'en avais entendu parler et l'idée de ce "récit d'une initiation croisée" m'avait tentée.
    Bref, ceci étant, quelle bonne idée d'essayer d'ouvrir tes têtes obtuses à la littérature par la BD : pas plus tard qu'hier, le mari d'une amie, bibliotécaire, et lui n'ayant jamais lu avant de la rencontrer, nous disait être venu à la lecture par les BD. Et le genre s'est tellement affiné !!

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    1. Chic! Une adepte! Je ne savais pas que tu t'intéressais à la BD!

      Lequel des Sacco as-tu acheté? Gaza? Sacco est nettement plus noir que Delisle. As-tu déjà lu les Goradze? sur la guerre dans l'ex-Yougoslavie? C'est une élève qui m'a présenté cet ouvrage, car je leur permets de choisir des BD dans la section des exposés qui porte sur les grandes guerres du XXe siècle. C'est vraiment poignant, et la présence du dessin, en plus de permettre l'insertion de cartes, ajoute vraiment à l'intensité dramatique du récit!

      Par contre, tu m'intrigues avec les deux revues -ce sont bien des revues?-que tu cites... Le XXI et 6 mois? Je vais faire quelques recherches, car je ne pense pas que nous les recevions.

      Comme je suis une mauvaise élève, -et qu'il est cinq heures trente du matin!-, je ne cherche pas dans les courriels les conseils de Tilia pour mettre un lien dans les commentaires. Je vais finir par me le recopier sur une petite fiche. Vivement la grève! Je t'enverrai, par contre, par courriel, le lien vers Le Délivré, le blog de la librairie que je fréquente assidûment où se trouvent des libraires spécualisés en BD.

      On se reparle. Bonne journée, ou plutôt, bon après-midi

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  4. Tiens,tiens la prétérition ......
    Si vous saviez ce que je suis contente grâce à vous d'avoir retrouvé ce terme!
    Là n'est pas le sujet.
    J'ai feuilleté les Chroniques ,je pense que le fait de dessiner au retour donne une certaine distance et "adoucit" les faits ou du moins donne une analyse avec du recul.
    J'ai beaucoup aimé son humour.
    Donc vous n'avez pas comme la soeur de Heuet été choquée par le fait qu'il adapte Proust en bande dessinée!
    Un peu de patience il lui faut trois ans pour un album,et patience aussi vis à vis de vos étudiants Heuet n'a découvert Proust qu'à l'âge de 37 ans ,donc tous les espoirs sont permis!
    C'est maintenant que je vous attends au détour , ou au tournant,je me suis certainement mal exprimée ,mais ce n'est pas que je n'ai pas d'intérêt pour la technique,je suis nulle en technique c'est tout!!!
    Je suis nulle mais je n'utilise jamais le mode automatique,seulement le mode manuel,de là à en déduire que j'ai la science infuse il n'y a qu'un pas que vous franchissez!!!!!
    Votre phrase au sujet de Honey m'a fait rire et m'a rappelé une phrase que j'employais au sujet de nos enfants"nous faisons le même geste mais inversé,je remplis le réfrigérateur,ils le vident!"
    Bonne journée

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    1. Les figures de style sont mon dada, Françoise. Dans le livre que j'ai publié avec une collègue au moment de la réforme du collégial, c'est le chapitre dont la rédaction m'a procuré le plus de plaisir alors n'hésitez pas si vous avez d'autres interrogations!

      En ce qui concerne Delisle, il s'est peut-être un peu méfié de la réaction qu'il encourrait s'il était plus virulent. Je ne sais pas comment cela se passe en France, mais ici, le Conseil juif est à l'affût du moindre propos qui pourrait, de près ou de loin, ressembler à une critique antisémite. Comme vous le savez, mes contacts avec la communauté libanaise de Montréal me donne une vision un peu biaisée de la réalité du Moyen-Orient, et je trouve que ces chroniques, par toutes petites touches, montrent très bien le heurt des communautés sur le territoire au quotidien. Nous entendons suffisamment parler des affrontements violents aux bulletins d'information. Cette insertion dans le fil des journées m'a beaucoup réjouie et j'avoue que, pour la première fois de ma vie, je me suis dit que j'irais peut-être un jour en Israël...

      Vous semblez bien connaître l'entourage de monsieur Heuet...je me trompe? ou alors vous avez lu des entrevues qui m'ont échappé?!? Non, je suis rarement choquée par les adaptations -vous avez vu pour Tintin- à moins que ce ne soit de véritables navets! J'ai une vraie fascination pour l'image. Probablement aussi importante que celle pour les mots. Je trouve donc que la mise en dessin de certains passages des oeuvres de Proust, car l'ensemble est cohérent, mais Stéphane Heuet sélectionne et fait d'immenses coupes, forcément, cette mise en images, donc, qui devient de plus en plus maîtrisée au fur et à mesure que l'oeuvre progresse, ajoute un petit quelque chose. J'aime tout particulièrement les albums adaptant À l'ombre des jeunes filles en fleur. Peut-être parce que c'est le monde de la peinture. Et puis ce bord de mer...Très réussi.

      Petite note en terminant : je ne me serais jamais permis de dire que vous êtes «techno-nulle»! Je n'ai fait que reprendre vos propos dans un commentaire chez quelqu'un d'autre. Au demeurant, le fonctionnement de base d'un appareil photo est assez simple. Mes lectures techniques sont plutôt occasionnées par le fait que je suis, je vous en ai déjà parlé, à la recherche d'un appareil que je pourrais toujours avoir avec moi sans hypothéquer encore davantage dos, genoux et chevilles que j'ai déjà pas mal malmenés...

      Très bonne soirée à vous et à bientôt

      P.S. Je vous reviens cette fin de semaine pour vous parler de Proust musicien...

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  5. Bonjour Linda,

    Je suis bien contente que Magasin général t'ait plu!J'utilise la même voie que toi pour pénétrer dans une bande dessinée, car, même si j'enseigne la littérature, c'est d'abord le dessin qui m'interpelle.

    Les deux premiers albums sont effectivement les meilleurs. L'intrigue est concentrée autour du Magasin général. Par la suite, je trouve que les auteurs ont un peu étiré la sauce et qu'ils auraient pu s'en tenir à une série plus brève qui n'en aurait eu que plus d'impact.

    J'espère que d'autres albums sauront t'attirer, car il y en a vraiment pour tous les goûts! Les romans graphiques sont peut-être moins affriolants, au premier regard, puisqu'ils sont en noir et blanc, mais, si tu regardes du côté des Paul de Michel Rabagliati, tu retrouveras le Québec des années 70 : il est très précis dans son dessin qui évolue au fil des albums et il dessine très bien le Montréal que j'ai connu puisque lui et moi avons exactement le même âge!!!

    Très bonne lecture à toi.

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  6. Passionnant billet. J'aime bien les illustrations de Proust en BD et le flegme de Honey devant l'activité de sa maîtresse prise de frénésie ménagère :) Il se fait tard, je reviendrai.

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    1. À bientôt Tilia! Pas de frénésie ménagère cette fin de semaine, mais un peu de recherche sur la peinture hivernale au Québec. Cela devrait vous plaire...

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    2. La découverte de la peinture hivernale par des artistes québecois sera évidemment un plaisir pour moi.
      La BD de Proust m'a tapé dans l'œil. D'autant plus que je n'ai jamais pris le temps de me plonger vraiment dans son œuvre. Idem pour mon époux qui, l'âge venant, parle de sauter le pas. Son anniversaire approche, merci de m'avoir donné une idée de cadeau. Je viens de commander le coffret des deux tomes Un amour de Swann.
      Bon dimanche Marie-Josée, à tantôt

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    3. Pour la peinture, Tilia, j'ai les livres sur ma table de travail depuis un moment; ce sont les obligations professionnelles et domestiques qui m'empêchent de préparer les commentaires des tableaux photographiés en janvier au MBAM. La grève estudiantine devenant de plus en plus certaine, j'aurai un peu de temps pour étoffer mes recherches personnelles.

      Quant à Proust, comme le disait Danielle, je devrais peut-être songé à demander un pourcentage à Amazon ;0)

      Je serai bien contente si je contribue à vous faire découvrir cette oeuvre. Vous m'en donnerez des nouvelles!

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  7. Peu importe comment on arrive à Proust, tous les coups sont permis : BD, films, photos, cartes postales, ou tout autre support...L'essentiel est d'y arriver, peut importe l'âge quand on aime on ne comptera pas...

    Et puis ta force ta passion sauront bien en toucher un ou deux... Bravo Marie-Josée !

    Moi je vais immédiatement me tourner vers Delisle, j'ai même bien envie de l'expédier tout de suite à mon frère qui est un adepte des BD...

    Merci Marie-Josée de tous tes bons tuyaux passionnés, j'adore.

    Je vais illico sur Amazone, tu devrais leur demander un pourcentage...

    Je t'embrasse fort de fort.

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    1. Oui, Danielle, tu as raison pour Proust. Et cette année, je ne sais pas s'ils sentent que je ne suis pas la seule folle à aimer cet auteur-impossible-à-lire-qui-ne-parle-même-pas-d'action, mais ils me semblent plus intéressés...

      DÉpêche-toi pour le Delisle : j'ai pris le dernier en librairie hier et il semble que ce soit assez long avant le réédition!

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    2. P.S. Salutations au frérot qui m'adressera ses injures personnelles s'il n'aime pas Delisle!!!

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  8. Ici... c'est le vilain petit canard qui écrit :
    Vilain... parce que Proust... ne m'inspire vraiment pas du tout !
    "La recherche du temps perdu", que j'ai "essayé" de regarder à la TV, m'a endormie aussi vite qu'un somnifère... Alors de là à lire le livre...
    J'dois pas être assez mûre pour ça !
    Pourtant, c'est bien toi qui a écrit ceci :
    "auteur-impossible-à-lire-qui-ne-parle-même-pas-d'action"
    Avec moi comme élève... tu aurais fort à faire !
    En BD... Peut-être ?

    Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeee

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    1. Je ne sais pas si nous avons regardé la même adaptation, mais, celle que j'ai récemment vue sur TV5 ne m'a pas inspirée non plus!

      Tu sais, je crois qu'une vie peut être complète même sans avoir lu Proust! Comme enseignante, je mets toujours Proust au programme un peu par bravade et aussi pour prendre le contre-pied, je l'avoue, des politiques québécoises en matière d'éducation, politiques qui se préoccupent toujours d'aider les élèves en difficulté sans songer à ceux qui s'ennuient pour cause de trop plein d'intelligence...Proust trouve toujours de cette façon deux ou trois nouveaux lecteurs. Quant aux autres, compte tenu du type d'évaluation que je fais à propos de cette oeuvre, ils ne sont pas lésés.

      Pour résumer, si je t'avais eu comme élève, tu te serais peut-être butée à Proust, mais tu aurais ensuite accroché à Anouilh et à Huston, et tu aurais conservé un souvenir impérissable de Proust et de moi!!! Bon dimanche!

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    2. Un bel éclectisme!
      Quant à Honey, on ne peut pas dire qu'elle ait le plus mauvais rôle! Qui a dit "une vie de chien?"
      J'attends ta présentation des peintres québecois. Quand je suis venue à Montréal, j'ai découvert le groupe des sept au musée des Beaux-Arts. Une rencontre séduisante.

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    3. Quand es-tu venue à Montréal? Je te demande cela, car la collection a été redéployée : le Musée a acheté l'église Erskin and American qui se trouvait juste à côté du pavillon le plus ancien, et on y a aménagé une salle de concert et une nouvelle construction à l'arrière accueille maintenant la collection d'oeuvres canadiennes.

      Je ne parlerai pas tout de suite du groupe des sept. Pour faire écho aux billets de Tilia et de Nathanaëlle publiés pendant la période des fêtes, je vais tout d'abord parlé de peintres ayant travaillé au Québec. Il faut que je revérifie, mais, dans mon souvenir, les peintres formant le groupe des sept sont surtout anglophones. La frontière linguistique est beaucoup moins importante dans le domaine de la peinture que dans le domaine de la littérature où l'on parle vraiment de deux solitudes, mais il y a quand même des différences.

      Je devrais publier un premier billet sur Horatio Walker cette fin de semaine.

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