Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






samedi 19 novembre 2011

Petit clin d’œil en attendant…


Ayant terminé une pile de copies pour faire cesser le harcèlement de mes étudiants, je croyais pouvoir disposer de ma fin de semaine pour vaquer à des occupations plus roboratives, mais, patatras! vendredi m'est parvenue une enveloppe avec la seconde section du manuel que je révise en ce moment pour une maison d'édition québécoise.
Pour maintenir tout de même le contact avec mon public en délire, j'ai eu l'idée de vous communiquer une information qui m'a amusée, car, de certaines choses, il vaut mieux sourire pour ne pas se mettre à pleurer.

Le Québécois moyen, lorsqu'il ne traverse pas la frontière américaine à un poste désigné, sait tout de même rapidement qu'il ne se trouve plus chez lui : si, tout à coup, les femmes ont pris une vingtaine de kilos ou plus, c'est qu'il vient de pénétrer sur le territoire de nos voisins du sud. Il est vrai que lorsqu'il est impossible de commander la moindre omelette sans qu'elle soit composée de six œufs, l'épidémie d'obésité apparaît comme une conséquence normale. À noter que je ne parle pas de New York, mais New York, c'est si peu l'Amérique…

La première dame des États-Unis a donc entrepris une croisade contre les kilos en trop, mais elle n'est certainement pas au bout de ses peines. Comme les enfants américains rejoignent beaucoup plus rapidement qu'avant leurs parents en matière d'obésité, on a entrepris de réviser le menu des cafétérias scolaires pour en écarter le junk food. Le lobby des fabricants d'aliments surgelés a toutefois remporté une victoire éclatante pour maintenir la pizza dans les écoles en faisant avaler au congrès américain que la pizza doit être maintenue au menu puisqu'elle représente une portion de légumes : n'y a-t-il pas au moins deux bonnes cuillères à soupe de sauce tomate sur chaque pointe?

 Qu'ajouter à cela? un ou deux champignons ;0)?


 

Times Square déserté pour cause de 25 décembre...


14 commentaires:

  1. Les kilos en trop, un sujet sensible pour moi en ce moment. Plus que les écarts de nourriture, le manque d'exercice y est pour quelque chose ;-)
    En France, dans un magasin très connu ici dont je tairai le nom pour ne pas faire lui de publicité (bien que cela serait mérité) on trouve des pizzas surgelées avec beaucoup de légumes dessus et très peu de sauce tomate en dessous. Cependant, les pizzas servies dans les cantines scolaires ne viennent pas de ce magasin et ressemblent plus à ce que vous décrivez. Il y a encore du progrès à faire chez nous si l'on veut éviter l'excès de poids aux enfants.
    Coïncidence, je viens de publier moi aussi un petit intermède en attendant :)

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  2. À vrai dire, ce qui m'a le plus sidérée dans cette information, c'est le poids (!) des «lobbies» alimentaires. Je vous reparlerai bientôt de ce que j'ai découvert en faisant quelques recherches pour tenter de guérir ma claudication...

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  3. Ce thème me préoccupe à moi aussi.

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  4. Hélas... je suis partagée moi aussi. Je ne peux qu'être d'accord avec ce que vous en dites... Mais je sais aussi que pour certains, et sans qu'il soit du tout question de junk food, la lutte contre le poids est un combat de toute une vie, dont on sort rarement vainqueur. Question d'identité sûrement, d'image de soi, d'estime de soi. Toute une vie, vous dis-je... et c'est désespérant.
    Bonne semaine Marie-Josée.

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  5. La prise de poids associée à l'âge ou au bagage génétique est certes désagréable, mais ce que révèle cette nouvelle entendue au bulletin d'informations me semble fournir une piste de solution, curieusement. L'épidémie d'obésité en Amérique du Nord est noyautée par les démarches d'une industrie alimentaire qui, comme n'importe quelle industrie, cherche avant toute chose, son profit. C'est donc dire qu'à partir du moment où l'on pourrait brider cette industrie, une part des problèmes serait résolue. Pas tous, bien entendu, mais la disparition d'une sollicitation constante auprès des enfants, par exemple, aurait sûrement un impact. Nous en sommes toutefois loin, j'en conviens aisément...

    Quant à l'autre versant du problème que je sens affleurer dans vos trois commentaires, l'image du corps de la femme qui est encore véhiculée par les médias, est une autre cause à laquelle il faut s'attaquer. N'est-ce pas en Espagne, Alba, que l'on a interdit les mannequins anorexiques? C'est un pas dans la bonne direction!

    Sachez, par ailleurs, qu'ayant frappé la cinquantaine et la ménopause cette année, les modifications du corps sont choses que je dois apprivoiser, pas toujours avec beaucoup de patience, je l'avoue, mais l'alternative au vieillissement n'étant pas très réjouissante, nous trouverson bien une solution pour composer avec les irréparables outrages des ans ;0)

    Bon dimanche à vous, mesdames, et bonne santé à vous-mêmes et à vos éventuelles rondeurs qui témoignent peut-être surtout de l'immense plaisir que nous éprouvons à mordre dans tout ce qu'offre l'existence!

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  6. Bonsoir Marie-Josée

    Je vous remercie de votre abonnement à mon blog, je viens visiter le votre.
    Au plaisir de vous lire.
    Miss Lemon.

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  7. Quant à la puissance de l'industrie alimentaire et qui ne concerne pas que l'obésité mais bien d'autres grands problèmes de santé (et pas seulement!) lire "faut-il manger des animaux ?"de JS Foer.

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  8. Bonjour Miss Lemon et merci pour votre visite. Je devrais avois bientôt la possibilité de publier quelque chose d'un peu plus substantiel!

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  9. Bonjour Marie-Josée,
    Après mon séjour d'un mois au Québec, il me semble que j'ai un peu... perdu de poids !
    Pourtant, les petits déj' offerts dans les gîtes étaient plus que "conséquents", tellement copieux que du coup... le repas de midi était souvent composé... d'une barre de chocolat et d'une pomme ! Le reste de la journée étant consacré... à la marche à pieds !
    Quelques fois... une "poutine" engloutie fut l'occasion de sauter... un "souper" !
    Les habitudes alimentaires sont difficiles à changer, encore plus difficiles à oublier !

    Pourtant, quelques kilos gagnés... puisque cinquantaine passée depuis quelques années !
    Oups !

    Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeee

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  10. Oui, claudialucia, vous avez bien raison... Je suis d'ailleurs en train de lire un ouvrage dont je ferai peut-être état ici qui traite indirectement de l'impact de l'industrie alimentaire sur notre santé. À suivre...

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  11. Dans le domaine alimentaire comme ailleurs, le Québec affiche sa dissidence dans la marée anglo-saxonne! Les petits déjeuners copieux calqués sur ceux de nos voisins sont réservés aux occasions spéciales et ne trouvent guère de place sur nos tables de semaine beaucoup plus frugales souvent faute de temps!

    Quant à la poutine, toute Québécoise que je sois, depuis trois siècles déjà, j'avoue n'y avoir jamais goûté et ne pas trouver cette lacune dans mes expériences culinaires particulièrement dramatique. Pour dire la vérité, ce mets devenu LE symbole culinaire du Québec m'était complètement inconnu pendant, je dirais, les trente premières années de mon existence. Un peu étrange qu'on ait érigé cette «gibelotte» au rang de plat national en si peu de temps.

    Je vois que tu as profité à plein de ton séjour pour expérimenter tous azimuts!!!

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  12. Petit clin d'oeil :

    Demande donc à Oxygène ce qu'elle pense de la "Poutine", vu qu'elle y a goûté aussi lors de son séjour québécois de l'année dernière !

    Serait-on tombées dans... le "piège à poutine" ?

    http://chrodoxy.blogspot.com/

    Rebiseeeeeeeeees !

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  13. Moi aussi je connais la poutine ;-) Le nom bien sûr m'avait étonnée, lors de mon dernier voyage... à Montréal. Ben j'avais trouvé ça lourd, lourd et pas terrible finalement. Je préfère les frites (un peu) bien croustillantes et sans rien pour les noyer. Bonne journée.

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  14. Je suis comme vous, Odile, à cette nuance près que l'apparence de la poutine m'a suffi et que je n'ai donc jamais été tentée d'y mettre la dent!

    N'oubliez pas de me le mentionner, si vous refaites un saut à Montréal J'habite l'île de Laval qui est une extension, dorénavant, de la grande région métropolitaine de Montréal même si les Lavallois sont très fiers de leur localité.

    Moi, c'est l'Île de Laval d'il y a cinquante ans, qui s'appelait alors l'Île Jésus, que j'aimais bien...

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