Petits essais en forme de notules
Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...
Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.
Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.
mardi 5 juillet 2011
La lecture dans la vie
Pour faire suite à mon billet d'ânesse et réfléchir à nos pratiques de lecteur modifiées (altérées?) par la fréquentation assidue du numérique, écoutez l'émission Répliques de cette semaine sur France Culture.
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Bonjour Marie-Josée,
RépondreSupprimerPas vraiment convaincue que l'émission en lien creuse beaucoup la question de savoir si les lectures fragmentaires d'articles diffusés par internet interfèrent, ou non, avec nos habitudes de lecteurs.
On parle beaucoup de littérature dans cette émission, comme si la lecture se limitait à la Littérature. Il faudrait d'ailleurs s'entendre sur ce terme qui, selon les personnes, recouvre des pans assez différents de l'Écriture.
L'éventail de textes offerts par l'internet, informatifs ou littéraires, est immense et on arrive, comme vous le décrivez si bien, à ne plus savoir que choisir.
Pour ma part, j'ai toujours eu tendance à me laisser guider par la seule attirance intuitive. Maintenant, je le sous-entendais dans mon commentaire sur votre précédent billet, c'est le manque de temps qui est le facteur décisif en matière de choix de lecture.
Bonjour Tilia,
RépondreSupprimerVous avez effectivement raison. Seule l'amorce de l'émission de Finkielkraut renvoyait dos à dos lecture longue, associée plus spécialement aux oeuvres littéraires, et lecture fragmentaire et surtout documentaire utilisant souvent comme support Internet. En réalité, j'avais à l'esprit une autre émission de France Culture, datée du 2 juillet 2009, qui portait sur l'influence d'Internet sur nos capacités d'apprentissage et de concentraion. Brice Couturier avait alors réuni quelques invités autour de l'article de Nicholas Carr sur l'impact de Google, texte qui s'est amplifié pour devenir un essai intitulé The Shallows. J'aimerais faire un billet sur ce livre qui nourrit ma réflexion sur les transformations observées chez mes étudiants.
Quant à la littérature et à la définition un peu sectaire que certains en donnent, je pense qu'il faut effectivement prendre son bien où on le trouve sans toutefois tomber dans le relativisme qui confère à chaque oeuvre une valeur particulière. Mais je dévie un peu du problème que vous avez posé : la lecture n'est pas que littéraire. Je suis d'accord avec vous. Finkielkraut et ses invités essayaient toutefois de cerner l'apport particulier de la lecture littéraire à l'heure où son intérêt est de plus en plus remis en question, ce qui se manifeste par la désaffection à l'endroit des études de lettres dans votre pays, entre autres, alors que la France a toujours été un modèle dans le domaine de l'importance accordée à la vie intellectuelle, ce qui se manifestait, entre autres, par le nombre et l'intérêt des publications littéraires depuis huit siècles.
P.S. L'émission du 2 juillet 2009 n'est plus disponible en écoute libre. Comme je dois bientôt déjeuner avec AnnaLivia, peut-être pourra-t-elle me montrer comment vous transférer ce fichier MP3, si cela vous intéresse, bien sûr... Quant au manque de temps, l'insatiabilité que crée l'offre infinie est probablement à la base de cette impression que je partage avec vous et avec la plupart de mes contemporains...Il est difficile de souscrire à la proposition de Marc-Aurèle que je citais à la fin du billet précédent.
RépondreSupprimerVous avez raison de souligner qu'en France la politique actuelle envers les Arts et les Lettres est malheureusement inadéquate, pour ne pas dire plus... Le gouvernement actuel ne favorise que les profits financiers et semble considérer la culture comme un ramassis de saltimbanques. Quant aux éditeurs, ils se moquent bien (pour la plupart) de la qualité de ce qu'ils publient, du moment que ça se vend. Ce en quoi ils ont tord, les politiques à court terme ne sont pas les meilleures. Hélas, ce seront nos petits-enfants qui en pâtiront.
RépondreSupprimerPeut-on établir des parallèles entre le déclin de la littérature, la fin des grands compositeurs de musique et celle des grands peintres ? Décadence, ou changement de civilisation ?
Le cinéma pourrait apporter un sang neuf. Je rêve de films aux images picturales illustrant un scénario littéraire, accompagnées par une musique harmonique liant le tout pour en faire une œuvre poétique. Malheureusement il n'y en a guère pour répondre à ces critères.
Bonnes vacances Marie-Josée, je vais tâcher de rattraper le retard accumulé dans mes courriels.
Nous avons aussi un gouvernement de droite récemment reporté au pouvoir, qui plus est, paar toutes les provinces canadiennes à l'exception du Québec. Pour les oeuvres cinématographiques dont vous rêvez, il faudra donc attendre encore un peu.
RépondreSupprimerJe vous souhaite à vous aussi d'excellentes vacances.