Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






mardi 20 août 2013

J'ai parfois l'esprit un peu pervers (b) : questions

Voici donc la suite et la fin de mon «remodelage» du questionnaire de Marie-Paule, transmis par Nathanaëlle... Encore quatre questions auxquelles vous aurez, du moins je l'espère, plaisir à répondre...

Le livre que je recommande à mes amis :


Ce sera peut-être un peu trop simple si vous fréquentez mon blog depuis un moment aussi vais-je  exclure Gabrielle Roy, Jacques Poulin et Hergé.

a.  Colette, La maison de Claudine;
b.  Pierre Billon, L'Ultime Alliance;
c.  Jean-Jacques Pelletier, Les Gestionnaires de l'apocalypse;
d. Marcel Proust, Du côté de chez Swann.





La raison de mon dernier fou rire :


Ici, pas de choix multiples, mais plutôt un appel à vos propres souvenirs.  

Je ne suis guère sujette aux fous rires aussi me suis-je automatiquement rappelé une des rares fois où il m'est arrivé de me rouler par terre, dans ce cas-ci, au sens littéral du terme. 

Il faut dire que j'étais enfant et, dans les années soixante, la production télévisuelle québécoise étant davantage concentrée en fin d'après-midi ou en soirée, il y avait souvent des films américains l'après-midi avant les émissions de 16 heures pour les enfants.

 
J'ai donc conservé une vague image d'un couple mal assorti, Doris Day pour le personnage féminin, de cela je suis certaine, et peut-être Cary Grant pour le personnage masculin.  Installée dans une maison présentant déjà des prototypes futuristes associés à la domotique, Doris Day se fait poursuivre par un aspirateur autonome, genre robot. Ou j'étais très fatiguée, ou la scène est vraiment d'un cocasse insoutenable, car je n'ai jamais eu un pareil fou rire.

Avez-vous une idée du titre de ce film et, le cas échéant, était-ce l'âge qui a provoqué ce fou rire, la fatigue ou y avait-il vraiment matière à se «bidonner» de belle façon?



Plaisirs d'hiver ou d'été?



a. Hiver;
b. été.


L'odeur associée à l'enfance



a.  le feu de bois;
b.  la dinde;
c.  le feuillage des tomates;
d. la pâte à pizza maison.

P. S. Je ne veux «taguer» personne, comme on dit sur les blogs, mais j'ajouterai qu'étant curieuse, de cette curiosité qui naît de l'intérêt porté aux êtres, si quelqu'un veut prendre le relais, je lirai avec plaisir ses billets.

Car il existe, me semble-t-il, un moyen terme entre «le moi [...]haïssable»  de Pascal et l'hypertrophie du moi contemporain : ce moi témoigne d'une présence devenue tranquille au monde et porte sur ce dernier un regard par essence unique, mais éphémère.  




Les réponses seront publiées dimanche!



12 commentaires:

  1. Coucou Marie-Josée !

    Alors réponse 1 : "L'Ultime Alliance" de Pierre Billon.

    Réponse 2 : ah Doris Day ! (pardon, je ne connaissais pas ce film, à regret car Doris Day est si pétillante, alors j'ai cherché sur Youtube...(on a le droit ? c'est un jeu lol) Le personnage masculin est Rock Hudson et le film se nomme "La blonde défie le FBI" en français et "The Glass Bottom Boat" en anglais. Je n'ai trouvé que cette vidéo où l'on voit l'extrait : (l'aspirateur lui prend sa chaussure)
    http://youtu.be/oX29IWihzlc

    Réponse 3 : Je dirai "été"
    Réponse 4 : La dinde de Noël ?

    Mais non, ce n'est pas une sorte d'haïssable "Moi Je" que de répondre à un tag, c'est sympa ! Et puis lorsque l'on écrit un billet, on s'implique toujours un peu, sinon, c'est vite insipide et sans personnalité, on ne ressent aucun moi-je chez toi, crois moi !
    Bisous et bonne rentrée Marie Josée !
    Merci pour ce très agréable jeu de devinettes !

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    1. Nathanaëlle, toujours bonne première à jouer... Dis-moi, il t'arrive de travailler?;0)

      Pour le film, j'avoue que je ne me suis pas roulée par terre : c'est plus difficile maintenant, surtout pour me relever, mais j'ai quand même bien ri! Merci pour ce souvenir...

      Pour le reste, tu verras toi-même dimanche, mais disons que tu es plutôt difficile à prendre en défaut!

      Pour la rentrée, voyons voir combien de temps je tiendrai sans parler de l'école cette année!

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  2. Moi je dirais
    Du côté de chez Swann si vous m'en citez un autre il faudra argumenter et là je vous fais confiance
    je pense que Nathanaëlle a trouvé la seconde réponse je pensais pour ma part à Un soupçon de vison
    Ensuite je dirais l'été étant donné comment vous pestez lorsque vous devez pelleter!!
    Et enfin je dirais au hasard le feu de bois
    J'espère que la reprise n'a pas été trop dure

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    1. Donc, je fourbis mes arguments pour dimanche.

      Pour le pelletage, l'hiver dernier était assez exceptionnel à la fois par le nombre de chutes de neige et par le fait que je devais faire de longs chemins pour mon grand chien qui évitait déjà les escaliers. D'habitude, je peste moins... mais, dites, il faut bien que j'affirme mon ascendance française quelque part!

      À dimanche

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  3. Les réponses me semblent plus difficiles à trouver que la fois précédente mais je me lance...à l'intuition.
    En réponse 1,"Du côté de chez Swann", une excellente thérapie après la lecture de trop de copies écrites avec "les pieds";

    Réponse 2, merci à Nath qui a fait tout le travail pour nous. Que c'est bon un fou rire de temps en temps. Cela ne m'est pas arrivé depuis longtemps. Trop dans le contrôle sans doute!

    Réponse 3, je dirais l'hiver, même si tu pestes contre le pelletage.

    En dernière réponse, pourquoi pas la dinde? Ce sont souvent les odeurs culinaires qui marquent notre mémoire.
    Bonne rentrée et bon courage.

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    1. Plus difficiles? Peut-être... pourtant, ce n'est pas si mal dans l'ensemble et pour les odeurs culinaires, il est vrai qu'avec la mère que j'avais, il n'y a pas vraiment besoin de chercher plus loin!

      La rentrée toulousaine n'a pas été trop ardue? La perspective du congé infini pour très bientôt doit vraiment aider.

      Merci pour le courage : j'ai décidé de prendre les choses tout doucement, car la folle année dernière marquée par les séquelles de la grève a laissé des traces!

      À tout bientôt

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  4. Bonjour Marie-Josée.
    Pour la réponse 1 j'hésite entre Colette et Proust, je vais suivre l'unanimité et dire Proust mais, j'ai un doute.
    Pour la 2 la commissaire Nath à bien mené l'enquête, il me semble.
    Pour la 3 si ce sont les plaisirs, je pense à l'hiver en dehors du pelletage évidemment !
    Et pour finir à la 4 je réponds, pâte à pizza maison !
    Bisous et belle journée

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    1. Bonjour Mireille, comment vas-tu? Il faut que je repasse bientôt chez toi pour lire ton billet sur Cocteau.

      Tu fais bien de douter, tu fais bien...

      Le pelletage a marqué les imaginations. Il faut dire que j'ai un peu bassiné Aloïs avec mes récriminations.

      Le dévoilement complet dimanche

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  5. J'ai aimé mieux te connaître à travers ces nouveaux billets.

    Je recommande souvent à mes amis 100 ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez.
    Pas de fous rires mais une merveilleuse partie de 1000 bornes ponctuée de rires, près de 40 ans après...
    L'eau de cologne de ma grand-mère est une senteur magique, la verveine et aussi la douceur sucrée d'une dragée.

    je vous embrasse chère Marie Josée

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    1. On fera peut-être un jour une étude sur cette connaissance et cette proximité toutes virtuelles, mais néanmoins chaleureuses qui s'installent grâce à la lecture des blogs. Sujet intéressant qui nous rapproche un peu des mutants que sont les jeunes gens de maintenant.

      Je garde la littérature sud-américaine pour le moment où j'aurai la possibilité de me remettre un peu à l'espagnol demeuré, pour moi, une langue scolaire contrairement à l'italien. Par contre, j'ai été happée par la peinture péruvienne du siècle dernier lorsque j'ai visité une exposition consacrée à ce pays l'an dernier.

      La verveine... odeur particulière! Je me rappelle que lorsque j'ai commencé à porter du parfum, j'étais partie avec l'idée de demander un parfum à base de verveine et de citronnelle, car j'avais vu ces deux termes joints dans Les Thibault et j'en aimais la sonorité. Voilà un bel exemple de synesthésie comme seule une littéraire peut en inventer!

      Au plaisir de vous lire bientôt à nouveau

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  6. Allez toujours "à l'intuition" :-)je pense à:
    -Proust pour tes lectures
    -j'encourage tes fous rires à venir, cela fait tellement de bien. Je pense que Nathanaëlle a trouvé.
    -j'hésite entre "la dinde" et "la pâte à pizza maison" étant moi-même gourmande (tu vois y vont se nicher mes réponses :-)

    Je ne suis pas d'accord avec Pascal quant au "moi haïssable". Bien-sûr l'égocentrisme est "puant" et, est un vrai problème. Mais peut-on sincèrement aimer autrui si on ne s'aime pas un tant soit peu. Peut être faut-il apprendre à se connaître avec ses forces et ses faiblesses et s'apprécier tel quel, pour pouvoir apprécier l'autre, avec la même générosité et lucidité.
    Je ne pense pas qu'apprécier son prochain soit possible si notre plus proche prochain (nous-mêmes) nous est haïssable.

    J'ai bien aimé la manière dont tu as abordé ce questionnaire-jeu, de manière sympathique et pédagogique tout au contraire d'un "moi haïssable"

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    1. Je te remercie, Fifi... Ton commentaire est bienvenu, car ma coda répondait à la réflexion d'une connaissance qui m'a un peu blessée. Si je ne la plaçais pas si haut dans mon panthéon personnel, je te dirais que j'essaie de me rapprocher de la manière d'aborder le monde de Gabrielle Roy que j'ai eue la chance de rencontrer à la fin de mon adolescence et qui avait cette attention à l'autre que j'ai rarement rencontrée dans ma vie. J'ai rédigé l'entretien que j'ai eu avec elle, mais elle n'a pas accepté que je la prenne en photo, car elle était... en robe de chambre! Ce sont pourtant ses yeux seuls que j'aurais aimé immortaliser, comme s'il était possible de rendre, dans une photo, ce lien aigu qui se tisse entre celui qui cherche sincèrement à comprendre et ce qu'il regarde, être ou chose...

      Merci encore et à tout bientôt

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