Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






jeudi 15 mars 2012

Intermède aillé

crédit photographique
Ma mère était grande rêveuse. Pas «pelleteuse de nuages»! Une vraie rêveuse qui nous racontait au matin les voyages de la nuit.  Ses rêves n'étaient pas toujours drôles toutefois... Elle a ainsi rêvé, pendant une quinzaine d'années, qu'elle cherchait son père dans les couloirs de l'hôpital où il était décédé jusqu'au jour où elle s'est levée en pleurs, mais joyeuse, car elle l'avait enfin retrouvé et avait pu lui parler!

C'est donc dire que j'ai été à bonne école dans le domaine... Je ne note pas toujours mes rêves, mais celui de cette nuit vous amusera sans aucun doute.

J'ai en effet rêvé à celle qui nous écrit depuis sa margelle. Nous savons toutes combien elle nous fait saliver avec les bons petits plats qu'elle semble, de surcroît, réaliser les yeux fermés, comme en rêve justement.  Or, cette nuit, j'ai déjeuné avec elle! Je ne me souviens plus du plat principal, qui devait de toute manière être succulent, car je suis restée accrochée à l'entrée : dans de jolis plats à crème brûlée -mon dessert préféré!- elle avait concocté de ces petits flans dont elle nous a déjà parlé.  Mais en lieu et place du brocoli, abondance de gousses d'ail!

Je sais...elle est raffinée et aurait certainement pensé aux suites soufrées de pareille entrée, mais je suis une paysanne et, à la manière de la bourguignonne Colette, je ne dédaigne pas une belle tartine de gousses d'ail, surtout lorsque les dites gousses ont longtemps mijoté dans les sucs d'une viande mise à cuire. Et puis, c'est mon rêve après tout!

Je me suis donc régalée, puis réveillée avec le sourire aux lèvres en me disant, cependant, que j'avais oublié de la remercier! Grand merci donc pour ces agapes oniriques et gastronomiques!!!

Et bon anniversaire à Honey qui a treize ans aujourd'hui!!!

16 commentaires:

  1. Un rêve gourmand qui sent bon le sud.

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    1. J'ai beau être née dans le Nord, j'avoue que presque toutes mes amies sont de la Méditerranée et que je porte beaucoup mieux depuis que j'ai adopté son régime!

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  2. Ah oui, l'ail en chemise, qui a mijoté avec la viande, morbleu que c'est bon !!! Mais c'est à utiliser avec modérations, quand on travaille l'après-midi. Le secret, parait-il, d'une bonne digestion de cette plante savoureuse c'est d'enlever le germe avant de l'utiliser. Je ne sais si c'est efficace, mais comme j'y crois, je le fais !
    Veinarde de rêver de choses aussi agréables ! et merci de nous avoir invités à ce repas nocturne !!

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    1. Je fais comme toi pour le germe. Cela doit se passer dans la tradition orale, car une amie libanaise de plus de soixante-dix ans fait de même sans savoir pourquoi elle non plus!

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  3. Avais-tu bien dîné, pour faire ce rêve gastronomique ?

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    1. Pourtant oui...je crois que ce n'est pas un simple rêve-compensation comme celui que décrit Freud de l'enfant qu'on a privé et qui rêve qu'il a mangé plein de fraises et le raconte au réveil.

      Tu sais, j'aimerais beaucoup être meilleure dessinatrice, car mes rêves sont parfois très beaux! J'ai encore en tête mon «rêve-Fellini» : j'arrive à Rome pour voir une amie -j'ai effectivement une très bonne amie qui y vit- et, le long de la route qui mène de l'aéroport à son appartement, un très bel immeuble, mais des années 40 et, à chaque étage, des enfants habillés comme à cette époque. C'était à mi-chemin entre les films réalistes de Fellini et certaines bandes dessinées, car le rêve avait la particularité d'être en noir et blanc!

      Je me suis réveillée éblouie!

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  4. La réputation des gousses d'ail comme repoussoirs de vampires, c'est du folklore. Cependant, les propriétés antiseptiques de l'ail sont tout à fait réelles. J'utilise beaucoup l'ail cru, j'en râpe sur les légumes, cuits ou en salade, plus par goût que par souci de préserver ma santé.

    Savez-vous comment éplucher rapidement une gousse d'ail et avec vos seuls doigts, Marie-Josée ? il suffit de lui imprimer un mouvement de torsion dans un sens, puis dans l'autre, deux ou trois fois de suite et de couper sa base avec d'ongle du pouce. Ensuite les pelures vont se détacher pratiquement toutes seules, sans le secours d'un couteau.

    Pleins de caresses à Honey pour son anniversaire et bonne fin de semaine à vous.

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    1. Merci pour les conseils! Je préfère toutefois l'ail cuit je dois avouer.

      Il faudra que je raconte un jour mes tribulations de vendeuse itinérante le lendemain d'un plantureux repas libanais où le principal mets était un superbe poulet... à l'ail!!!

      Bonne fin de semaine à vous aussi!

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  5. Bien dormi ?

    Il est bien connu que...
    QUI DORT DÎNE !
    Te voilà donc rassasiée pour la journée !

    C'est vrai qu'autourdupuits est fin cordon bleu, d'ailleurs, elle est ma coach pour les grandes occasions, et je te la recommande s'il te prends des envies de cuisiner sous sa houlette... avec ou sans brocolis, avec ou sans ail !

    Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeee

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    1. Effectivement, j'ai déjà relevé quelques recettes et je sais de plus que Françoise est très généreuse de ses conseils et de son temps!

      Bonne fin de semaine et merci pour le câlin au grand Tou! C'est un de ses petits noms familiers...

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  6. Oups, j'ai oublié une caresse pour Honey : un anniversaire, ça se fête aussi dans le monde des toutous !

    Rebiseeeeeeeees !

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  7. C'est donc le second où vous ne m'aviez pas tout raconté?
    Vous allez rire j'ai toujours sur le bord de ma margelle un pot d'ail confit que je prépare moi même!
    J'en prépare en quantité en début de saison lorsqu'il ne possède pas encore de germe et qu'il n'est pas trop fort et je l'utilise tout au long de l'année.
    J'en mets dans beaucoup de préparation mais c'est vrai que je ne le mentionne pas
    Vous lisez dans mes actes!
    "Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve."
    Saint Exupéry

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    1. Non, c'est bien le second!

      C'est vrai que j'ai souvent des prémonitions, mais, dans le domaine culinaire, cela ne m'était jamais arrivé! Il faut dire que cela tient une grande place dans votre blog et que vous nous donnez beaucoup à saliver!!!

      Mais j'avoue que le flan à l'ail, il faut tout de même ma folie pour l'inventer!!!

      Bonne fin de semaine et... au prochain rêve!

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  8. Tu en as de la chance de faire de si beaux rêves.

    Je suis sûre qu´il y a une bonne table chez Marie-Josée.

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    1. C'est la faute d'Aloïs avec tous ses bons petits plats qui nous font...rêver!!!

      Bon dimanche

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  9. Donc c'est vrai : qui dort dîne !

    Hélas !Les bons petits plats je m'en méfie, ils me laissent trop de souvenirs : sur les hanches :-)))Hélas !

    Bises du jour.

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