Affiche du film URL : http://www.marsdistribution.com/film/agora |
Malheureusement, le DVD du film Agora, dans la version accessible en Amérique du Nord, n'est pas très riche en suppléments alors qu'il y aurait pourtant eu matière. Un documentaire d'une heure nous parle de la ville actuelle d'Alexandrie, mais j'aurais personnellement préféré que l'on revienne sur les décors recréés pour le film. Voici quelques réflexions en attendant le blu-ray qui sera peut-être un peu plus riche...
Cette superproduction de deux heures fut tout d'abord présentée à Cannes en 2009. Pour son troisième film, Amenabar s'attarde aux dernières années de la vie d'Hypatie d'Alexandrie, philosophe, mathématicienne et astronome qui fut l'une des rares femmes de l'Antiquité à tenir école. L'Égypte est alors sous domination romaine, mais la présence de légions n'empêche pas les conflits entre Juifs et chrétiens. La liberté de culte accordée à ces derniers les a amenés à passer de persécutés à persécuteurs selon une logique trop humaine.
Ce film a piqué ma curiosité pour trois raisons : l'antagonisme violent entre les représentants des religions révélées eux-mêmes, Juifs et chrétiens, et entre ces derniers et les païens; la ville d'Alexandrie et sa mythique bibliothèque et enfin le personnage d'Hypatie dont j'avais déjà entendu le nom à la faveur d'un roman paru au Québec en 1989, mais dont je ne savais pas grand'chose autrement...
Conflits religieux
En 391, la ville d'Alexandrie fait partie de l'empire romain d'Orient, le grand royaume d'Égypte étant devenu province romaine. Une multiplicité de confessions s'y retrouvent et, comme dans le Liban d'aujourd'hui, il est difficile de faire régner l'ordre en pareilles circonstances. Juifs et chrétiens s'affrontent tout comme chrétiens et païens qui vénèrent les anciens dieux grecs ou égyptiens comme Sérapis.
Le film s'attache à dépeindre avec minutie le fanatisme des chrétiens et tout particulièrement des parabolani. L'article anglophone de Wikipédia consacré à cette confrérie est plus riche que le francophone. On précise entre autres que les membres de ce groupe qui a disparu après l'époque de Justinien s'occupaient des malades, même atteints de maladies contagieuses, et qu'ils espéraient ainsi mourir pour le Christ. Amenabar les représente comme des fanatiques, tout particulièrement à travers le personnage d'Ammonius qui a toujours une pierre à portée de main pour agresser qui s'oppose à la seule foi recevable, la foi chrétienne. Ce sont d'ailleurs les parabolani qui lapideront Hypatie en 415.
La nouvelle année s'approchant à grands pas dans ce coin du globe, je vous laisse en vous souhaitant santé, bonheur et prospérité, selon l'usage. Je terminerai ce billet très bientôt...
La nouvelle année s'approchant à grands pas dans ce coin du globe, je vous laisse en vous souhaitant santé, bonheur et prospérité, selon l'usage. Je terminerai ce billet très bientôt...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires et réflexions sont bienvenus en français, en anglais, en italien et en espagnol ;0)