Petits essais en forme de notules

Malraux définit le lecteur par vocation comme celui qui jouit de «la faculté d'éprouver comme présents les chefs-d'oeuvre du passé»...



Je souscris à cette définition et m'attacherai à présenter ici quelques réflexions au fil de mes lectures qui suivent rarement l'actualité littéraire, pour le plaisir de partager découvertes ou, éventuellement, récriminations... . Quoique, la vie étant bien courte, il vaut mieux, dans la mesure du possible, écarter le désagréable lorsque cela, comme il arrive trop rarement, est en notre pouvoir et vouloir.






vendredi 8 mars 2013

Photo de la semaine (45) : devinettes...



Voici un autre exemple de ma série «narcissisme domestique» répondant aussi à un ancien désir exprimé par Alba qui aurait aimé que l'on présente l'endroit où l'on rêve ou travaille...

Il y a toutefois quelque chose d'inusité dans cette photographie... quelque chose que j’espérais depuis longtemps.

Saurez-vous découvrir ce que c'est?

Et pour ne pas donner dans le nombrilisme intégral qui finirait pas être lassant, voici une énigme un peu plus «intellectuelle» : ci-dessous, une toile d'un peintre canadien dont les initiales sont aussi celles d'une grande poétesse et romancière d'ici qui a toutefois choisi de passer presque toute sa vie à Paris. Elle fut d'ailleurs publiée par le Seuil. Ces deux artistes ont également le nom de famille en commun, mais je ne crois pas qu'ils appartiennent à la même lignée sinon par un lointain ancêtre. Son cousin à elle était également poète, mais un poète dont le mal-être physique et moral se traduisit par une mort prématurée.

Voici donc tout d'abord la peinture. Elle représente l'angle de deux rues montréalaises et a été exécutée vers 1948, année qui vit naître le Manifeste du Refus Global, mais ce peintre ne fut pas un des signataires...


Et voici, en prime -remarquez comme je suis bonne avec vous!- les quinze premiers vers du poème que je préfère du poète qui est le cousin de celle dont les initiales et le nom de famille sont les mêmes que le peintre recherché...

Moi ce n'est que pour vous aimer
Pour vous voir
Et pour aimer vous voir

Moi ça n'est pas pour vous parler 
ça n'est pas pour des échanges conversations
Ceci livré, cela retenu
Pour ces compromissions de nos dons


C'est pour savoir que vous êtes
Pour aimer que vous soyez

Moi ce n'est que pour vous aimer
Que je vous accueille
Dans la vallée spacieuse de mon recueillement
Où vous marchez seule et sans moi
Libre complètement


Alors, vous séchez?

P. S.  Je ne publie que les commentaires des personnes ne donnant pas la réponse pour le moment... Je fournirai la réponse aux deux devinettes et publierai tous les commentaires dimanche, en fin d'après-midi. Vous trouverez donc la réponse en début de semaine européenne! 


P. S. J'avais oublié d'insérer un lien vers la page d'Amartia qu'il ne faut pas oublier, pourtant, de remercier, car c'est une initiative qui demeure très réjouissante alors que j'atteindrai bientôt, avec parfois de petites entorses aux règles, une année de participation! Merci, donc, Amartia!

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Voilà! l'heure de vérité a sonné! mais, comme j'ai passé la journée devant l'ordi poues mes cours et que mes poignets souffrent en silence depuis un petit moment, permettez-moi d'être un peu paresse et de vous renvoyer au commentaire de Nathanaëlle qui a parfaitement remonté le fil d'Ariane que je vous avais laissé.

Bravo, donc, Nathanaëlle, Mireille et Marie-Paule!

Christine, je te montrerai un autre jour où niche l'ordi, car je voulais refaire une photo aujourd'hui, mais, j'ai bien fait d'immortaliser le soleil qui n'a duré qu'une seule journée et qui était effectivement ce qu'il y avait d'inusité dans mon bureau.